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Comment les militaires belges participent à l’opération Triton de Frontex

Le Godetia, navire de la Marine belge, a secouru 203 migrants en Méditerranée la semaine dernière, et 134 cette semaine.

Journaliste au service Société Temps de lecture: 3 min

Mardi et mercredi, le Godetia - le navire de commandement et de soutien logistique de la Marine belge, qui patrouille en Méditerranée depuis la fin du mois de mai pour l’opération de sauvetage Triton - était en pleine mission. Une opération qui a permis de sauver 134 migrants.

La semaine dernière (le 27 mai), le Godetia avait rempli sa première mission de sauvetage en Méditerranée : 203 migrants, syriens et soudanais, ont été secourus et amenés sur le sol italien. Après enquête, les autorités italiennes ont arrêté quatre de ces personnes.

Ce jeudi, lors d’une conférence de presse, la Défense a présenté à al presse le déroulé de cette deuxième opération de sauvetage - relativement similaire à la première.

Le petit bateau dans lequel se trouvaient les 134 migrants (« Ce sont généralement des petits ou des grands dinghys. Pas le genre de bateau avec lequel on veut traverser la Méditerranée », commente le capitaine de frégate Guy Schotte, chef des opérations en cours de la Défense) est repéré pour la première fois le 1er juin par un avion patrouillant pour Frontex. L’agence européenne de surveillance des frontières dispose de plusieurs avions pour l’opération Triton - des avions italiens, maltais, islandais et finlandais.

Etant donné que le Godetia couvre une zone maritime équivalente à la surface de la Belgique et des Pays-Bas réunis, et que sa vitesse de croisière est de 20 km/h, le navire belge a besoin d’un soutien aérien pour repérer des embarcations de migrants comme celle repérée ce lundi.

Mardi, vers 14h, le petit bateau est à nouveau repéré par l’avion patrouillant pour Frontex. Les militaires belges se sont alors chargés du sauvetage des migrants tassés dans l’embarcation (photo). « Ce bateau-ci, comme le précédent, était en panne. De l’eau y rentrait. On peut se demander si c’était volontaire ou non... On n’en sait encore rien. L’enquête le dira », reprend Guy Schotte.

Contrairement aux 203 migrants clandestins sauvés la semaine dernière, qui étaient pour bon nombre d’entre eux des enfants, des mineurs et des femmes, il n’y avait pas ni enfants ni mineurs dans le bateau secouru mardi. Et seulement onze femmes à bord. Par contre, certains migrants portaient des marques comme des « coups de bâtons », explique le capitaine de frégate.

Avant de déposer mercredi les 134 migrants dans le port désigné par les autorités italiennes (celui de Porto Empedocle, en Sicile), l’équipage du Godetia a dû attendre que la petite embarcation des migrants coule. « La directive opérationnelle est d’essayer de ramener ces bateaux au port, précise Guy Schotte. Mais dans ce cas-ci, il n’était pas possible de remorquer l’embarcation. Dans ce cas, il faut attendre qu’il coule, parce qu’il est trop dangereux de le laisser flotter. »

Des 134 migrants secourus, aucun n’a encore été arrêté par les autorités italiennes, qui vont mener leur enquête.

Depuis cette opération de sauvetage, le Godetia est en route vers un port pour permettre à l’équipage (111 personnes) de se reposer. La semaine prochaine, les opérations de sauvetage reprennent.

 

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