Pollution au perturbateur endocrinien: les normes dépassées jusqu’à 110 fois dans les cours d’eau en Flandre

La teneur moyenne en acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) dans les cours d’eau flamands est presque partout supérieure aux normes environnementales, selon des mesures effectuées depuis 2015 à quarante endroits de la région par l’Agence flamande pour l’environnement (VMM), qui assure en trouver partout où elle en cherche. Le magazine Pano de la VRT a pu examiner les résultats.

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Sur les 153 échantillons d’eau prélevés par l’agence, seuls 19 ne dépassaient pas le taux autorisé de PFOS, cet acide classé comme polluant organique persistant et perturbateur endocrinien au cœur d’une gigantesque pollution liée à l’usine 3M de Zwijndrecht (province d’Anvers).

Les concentrations les plus élevées ont été enregistrées le long du Zeeschelde. Elles sont 110 fois supérieures aux normes (0,13 nanogramme par litre d’eau salée) à Anvers et 77 fois à Hemiksem. L’eau douce la plus polluée a, elle, été trouvée dans le Zwarte Spierebeek, dans la commune de Spiere-Helkijn. La norme (0,65 nanogramme par litre d’eau douce) y a été dépassée de 33 fois.

Un polluant présent partout

« Partout où nous mesurons le PFOS, nous en trouvons. Il est présent dans toutes les voies d’eau flamandes, et les normes sont dépassées dans la plupart des cas », explique la porte-parole de la VMM, Katrien Smet, qui relativise cependant les résultats : « La norme que nous utilisons, 0,65 nanogramme par litre, est une norme très basse. » En plus du PFOS, il y a aussi trop de nitrates dans les cours d’eau et encore trop d’eaux usées non traitées se retrouvent dans les eaux de surface. « Il y a donc encore beaucoup de travail à faire », selon Mme Smet.

En outre, les trois quarts des poissons examinés contenaient eux aussi trop de PFOS, avec un spécimen du Melsterbeek à Herk-de-Stad présentant même un taux de 107,37 microgrammes par kilogramme (µg/kg), soit plus de 11 fois la norme établie à 9,1 µg/kg.

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