Examens de juin: réussite en hausse dans les universités mais en légère baisse dans les hautes écoles
La tendance constatée lors des sessions précédentes se poursuit : la pandémie est profitable aux étudiants qui, particulièrement à l’université, présentent de meilleurs résultats que dans une année normale.


Décidément, le covid n’a pas que des conséquences négatives dans le petit monde de l’enseignement supérieur. Alors que les étudiants prennent le chemin des vacances, les recteurs et autres directeurs compilent les résultats pour en isoler quelques enseignements. Avec une grande tendance, comparable mais pas identique à l’an dernier : dans les universités, le taux de réussite en cette année de pandémie est supérieur à celui d’une année normale. Pour autant, il est en légère baisse par rapport au cru exceptionnel de juin 2020. On explique.
Dans les universités
Notons d’abord que le taux de participation (les examens présentés par rapport au volume global d’épreuves) est stable, autour de 80 % en première année de bac par exemple, par rapport aux années classiques. Il était par contre monté à 87 % en juin 2020. Le taux d’examens réussis, lui, est rassurant : en première bac, il était passé de 49 % en 2018 ou 2019 à 66 % en 2020 et 55 % en juin 2021. Moins que l’an dernier, donc, mais 6 % de plus que les années précédentes. On retrouve les mêmes tendances, quoique moins nettes, dans les autres années de bac (71 % de réussite en 2019, 83 % en 2020 et 74 % cette fois) ainsi qu’en master (84 %, 90 % et 87 %).
Dans les hautes écoles
Sur la base d’un échantillon incomplet mais représentatif, le taux moyen de réussite par cours diminue de 1,4 % par rapport à juin 2019 (de 59,2 % à 57,8 %). La participation effective diminue également légèrement (de 84 % à 82 %). « L’analyse révèle qu’il n’y a pas de rupture nette en termes de réussite ou de participation par rapport aux résultats de juin 2019 », assure le cabinet de la ministre Glatigny. On notera cependant que ces résultats sont en décalage par rapport à la session de janvier, où le taux de réussite était en nette hausse (on était passé de 54 % à 59 % par rapport à janvier 2019).
Préoccupant ? « A ce stade – les tendances sont actuellement calculées sur base d’un échantillon – je considère le différentiel de juin comme marginal, autour de 1,4 %. En janvier par contre, le résultat était très intéressant pour les hautes écoles avec un écart positif de 5 % par rapport à la même session en 2019 », confie au Soir la ministre Valérie Glatigny (MR). Je pense, que les résultats globaux – cumulant janvier, juin et septembre – laissent augurer une hausse de la réussite sur toute l’année ».
Dans les écoles supérieures des arts
Ici aussi, le cabinet travaille sur base d’un échantillon représentatif : les conclusions sont semblables aux hautes écoles, avec un taux moyen de réussite en très légère baisse de 2,6 % (de 87,6 % à 85 %) et un taux de participation très stable.
« Globalement, les résultats constatés pour les étudiants de première année sont positifs et démontrent qu’ils ont réussi la transition entre l’enseignement obligatoire et l’enseignement supérieur malgré les conditions difficiles de cette année. Dans un contexte difficile pour eux, les étudiants ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation », analyse la ministre Glatigny. « On peut en tout cas assurer à ceux qui craignaient une hécatombe qu’elle ne s’est pas produite. J’ose espérer que c’est en lien avec les six millions investis dans l’aide à la réussite, prioritairement sur les premières années. Une somme qui est intégrée dans le refinancement promis pour l’enseignement supérieur et qui sera récurrente », complète-elle. « Ces chiffres sont bien entendu des chiffres globaux, qui ne doivent pas occulter des réalités individuelles parfois difficiles. Une évaluation globale de l’ensemble de l’année académique 2020/2021 sera effectuée au terme de la deuxième session, en septembre ».
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
"La pandémie est PROFITABLE aux étudiants" ??? Ils ont suivi près d'un an de cours dans des conditions difficiles et ont vécu une fin d'année pleine de doutes sur la manière dont allait se passer leur session de juin. Ce n'est qu'à force d'adaptations et de détermination que la plupart d'entre eux ont réussi, sans rien devoir au covid ou à quoi que ce soit d'autre... Bravo à eux !