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«Titane», la Palme d’or 2021, est une Palme gore

La Palme d’or controversée de Julia Ducournau est un film radical contre la normativité. Visuellement réussi. Mais décevant sur le fond.

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Journaliste au service Culture Temps de lecture: 6 min

Palme d’or grâce à un film gore, un film radical qui divise, Julia Ducournau a refusé l’interview en apprenant que nous avions des réserves sur son film. Refus de débattre autour d’une œuvre qui en jette visuellement mais laisse perplexe sur sa finalité, brassant les thèmes en vogue, du féminisme hardcore au machisme toxique, dans un flou artistique. Décevante réaction quand on sait qu’elle déclarait en conférence de presse à propos du côté clivant de son film : «  Je m’attends que le film clive beaucoup. J’attends beaucoup qu’il clive. L’important c’est la réaction, que ça touche quelque chose, que ça fasse réfléchir, que ça fasse débat. Si le cinéma était un endroit où on statue sur les choses, ce serait un art mort. » Dans la foulée du palmarès, elle disait aussi : «  Je suis fière de moi, c’est tout.  »

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3 Commentaires

  • Posté par Usual Suspect, jeudi 29 juillet 2021, 19:03

    Depuis des années, le cinéma français, c'est de la merde. Jury de merde, palme de merde. Vraiment pas besoin d'analyse critique profonde ni d'argumentations alambiquées pour s'en rendre compte. La faute à un public de merde qui se contente de suivre des séries de merde comme Plus belle la vie, ou qui attend avec impatience Fast & Furious 36, ou qui se passionne pour les intrigues puériles des Marseillais. Mais dans quel monde de merde vit on ?

  • Posté par Thirion Clément, mercredi 28 juillet 2021, 23:43

    Votre analyse critique manque, à mon sens, de profondeur. Ce à quoi vous n'avez pas été sensible, c'est que la forme raconte le fond. Vous dites que la "narration dans laquelle [les personnages d'Agathe Roussel et Vincent Lindon] se rencontrent est évasive. C’est le règne du flou comme prétexte pour légitimer le chaos, l’ambivalence et le propos qui part dans tous les sens et perd son sens." Que le sens de leur rencontre soit évasive, c'est justement tout le propos du film. Qui ne part pas "dans tous les sens" mais justement converge vers cette ligne floue où plus personne ne sait plus pourquoi il·elle croît en ce qu'il·elle croît. C'est étrange car vous semblez avoir perçu ce propos mais c'est comme si votre besoin de devoir en dire quelque chose d'intelligent vous a poussée vers une analyse un peu superficielle. Dommage. Faire le chemin vers une fluidité des genres et des narrations, c'est aussi abandonner le réflexe de vouloir tout maîtriser par l'intellect et les grilles d'analyse traditionnelles. Vous frisez également la malhonnêteté avec cette phrase" Tout en surfant sur les thèmes dans l’air du temps (inceste, féminisme guerrier, machisme toxique, maternité monstrueuse)." C'est comme si vous jugiez un film mettant en actions des dinosaures en disant que ça surfe sur la mode des dinosaures....! Pour faire un film sur les dinosaures, ils faut des dinosaures. Pour faire un film qui floute les frontières entre misogynie, machisme, inceste et désirs "monstrueux", il faut aborder, d'une manière ou d'une autre, la misogynie, le machisme, l'inceste et et les désirs monstrueux...! Vous allez même jusqu'à accuser la réalisatrice de roublardise! Vous semblez, à travers cette critique, en mettre plein la vue sans proposer une analyse qui aille plus loin que le bout de votre nez. Là est la roublardise, à mon sens. Cordialement

  • Posté par Culot Hugues, mercredi 28 juillet 2021, 14:19

    C'est quand même édifiant de voir Julia Ducourneau recevoir la Palme d'Or et déclarer qu'elle se réjouit de voir que son film fasse débat .... mais en même temps de refuser une interview au plus grand quotidien francophone en Belgique, sous prétexte d'un avis mitigé de Fabienne Bradfer. Visiblement : le débat oui mais uniquement si cela va dans son sens ? Ou alors la Palme lui est montée à la tête ?

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