JO 2020: pour les Red Lions, la route de la finale passera par celle de l’Inde

Deux bonnes heures après avoir remporté un succès un brin laborieux contre l’Espagne (3-1) en quart de finale, dimanche au stade de Oi, les Red Lions ont appris que c’est face à l’Inde – victorieuse de la Grande-Bretagne sur le même score – qu’ils allaient avoir à franchir la dernière étape qui doit les mener pour la deuxième fois consécutive en finale du tournoi olympique. A 10h30 au Japon, soit à 3h30 du matin, dans la nuit de lundi à mardi, chez nous. Un match-piège que les Belges devront aborder de façon moins crispée que dimanche, et de préférence en faisant preuve de la même cohésion que celle affichée face aux Pays-Bas et à l’Allemagne en début de tournoi, et qui avait d’emblée fait d’eux les grandissimes favoris de celui-ci. « Cela faisait des semaines que je répétais que ce quart serait le match le plus important de ma vie à partir du moment où j’avais compris qu’il s’agissait aussi du seul qui, en cas de défaite, nous aurait tous renvoyés à la maison », résumait Victor Wegnez, qui admettait ne pas avoir atteint la même intensité qu’au début lors de ces deux dernières rencontres, mais des raisons différentes. Un Vincent Vanasch en très grande forme pour sa 250e sélection sous le maillot national – « C’est mon boulot d’arrêter les balles, et je pense avoir une nouvelle fois montré l’amour que je voue à cette équipe en effectuant quelques bonnes interventions, effectivement », dit le portier des Red Lions –, et un Shane McLeod qui réussit une nouvelle fois à trouver les mots justes pour remobiliser son équipe à la mi-temps, ont cependant permis à la rencontre de s’équilibrer avant que les Belges ne profitent de leurs qualités physiques pour enfoncer leur adversaire en 2e mi-temps. « Une envie de gagner décuplée » Un coach qui confirmait les propos de Victor Wegnez en comparant même cette rencontre avec la finale décisive pour l’attribution de la médaille d’or. « Celle-ci vous donne quelque chose quoi qu’il advienne », disait le coach néo-zélandais, « tandis que vous n’avez rien du tout en cas de défaite en quart. Et cette peur de perdre vous empêche de développer du beau jeu, ou à tout le moins votre jeu habituel. Je pense qu’à partir de maintenant, nous allons retrouver la liberté que nous avions en match de poule, car je peux vous dire que cette équipe n’a pas changé depuis le début du tournoi, et que, au contraire, son envie de gagner l’or olympique s’est encore décuplée au fil des matchs ! » Bref, si l’intention ne fait effectivement aucun doute, il va désormais falloir simplement se remobiliser pleinement autour de cette demi-finale qui s’annonce sans doute moins facile à « lire » que ne l‘aurait été une nouvelle confrontation avec la Grande-Bretagne que la Belgique a croisée en Pro League fin 2020, à deux reprises lors du récent Euro, et même lors du dernier match de poule achevé sur un nul (2-2). L’Inde – actuellement 3e au ranking mondial derrière l’Australie et la Belgique – fait en revanche partie des nations qui auront été plus compliquées à croiser en raison du Covid. Mais comme on a pu le voir avec l’Australie, elle aussi confinée chez elle, cela n’a pas empêché l’équipe nationale de se développer. Mis à part une sévère défaite (7-1) précisément endurée face à l’Australie, l’Inde a remporté tous ses autres matchs de poule en développant un jeu énergique et assez créatif, bien que désordonné. Dimanche encore, les solides Britanniques n’ont pas fait le poids face à la formation emmenée par… l’Australien Graham Reid. « Un gros PC » « Il est clair que ce jeu fluide empreint d’une grande créativité est superbe à regarder… mais difficile à jouer », ajoute encore Shane McLeod, tandis que Vincent Vanasch pointe également « ce jeu très rapide, en contre-attaque, et cette efficacité devant le but également liée à un ‘gros PC’ ! » Quoi qu’il en soit, et comme le répétait Arthur Van Doren dimanche après le match contre l’Espagne, « on sait maintenant que les matchs à élimination directe, on doit les aborder à 100 % de nos capacités, on n’a plus droit au moindre flottement si on veut prendre notre revanche de Rio à l’occasion de la finale ici. » Une finale pour laquelle le vainqueur de cette rencontre sera opposé au vainqueur du match Australie-Allemagne, programmé lui mercredi en fin de journée – midi en Belgique.

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