Il ne manque plus que l’efficacité au Sporting Charleroi

Après être monté en puissance dans le jeu sans le transcrire suffisamment au marquoir ces deux dernières semaines, le Sporting de Charleroi voulait continuer sa progression ce vendredi en ouverture de la quatrième journée de championnat. Et alors qu’Edward Still espérait que ses joueurs puissent devenir davantage tueurs devant le but adverse, la première période du match a confirmé qu’il restait du travail à la finition pour mettre à profit les très bonnes séquences de jeu. « Mais je préfère être positif et voir qu’on arrive à retranscrire ce qu’on travaille en semaine. Et me dire que si on a ces occasions, ça va tourner pour nous. Penser à la malchance ou au manque d’efficacité ne ferait que renforcer de la frustration », expliquait le coach qui avait un goût de trop peu. Face à une solide et ambitieuse formation de l’Antwerp, les Zèbres savaient qu’ils ne pouvaient pas se permettre d’avoir du déchet offensif pour l’emporter. Et c’est finalement sur un partage logique que Carolos et Anversois se sont quittés après que Charleroi a su réagir à l’ouverture du score visiteuse. « Il faut pouvoir respecter ce point du partage alors que ça aurait pu tomber contre nous aussi même s’il n’a pas manqué grand-chose pour nous. » « Un grand Jean Butez » Bien que l’adversaire était d’un tout autre calibre – comme le confirmait la signature de Nainggolan plus tôt dans la journée –, le Sporting est apparu décomplexé à l’image des nombreuses sorties « de zones » permises par le jeu résolument tourné vers l’avant d’Edward Still. Au point d’obliger le futur buteur Fischer à passer plus de temps à défendre qu’à s’approcher du but défendu par Koffi. Et si la première frappe du match a été à mettre à l’actif des hommes de Brian Priske via Yussuf, les Carolos sont montés en puissance et ont proposé de très bonnes séquences. Nicholson (20e et 22e) ne parvenait toutefois pas à porter les siens aux commandes, pas plus que Zaroury d’une belle frappe en cloche juste au-dessus (26e). Le Sporting réglait petit à petit la mire et il fallait une incroyable parade de Butez pour empêcher Nicholson de faire 1-0 (31e). « On est tombé sur un grand gardien adverse, qui a participé au fait qu’on n’arrive pas à faire le break dans nos temps forts. » Et ce qui devait arriver est forcément arrivé pour le Sporting qui a encaissé sur la première véritable occasion anversoise, Fischer faisait 0-1. Les Zèbres ne se laissaient pas abattre et Morioka était proche d’égaliser sur coup franc, en vain. À la pause, Frey, blessé, devait céder sa place à Eggestein. Edward Still changeait lui aussi assez rapidement ses batteries pour forcer des différences que ses joueurs ne faisaient plus dans leur configuration initiale. Et c’est sur l’aile droite de son onze inchangé par rapport à la semaine passée qu’il agissait en sortant Van Cleemput pour le plus offensif Tchatchoua. Lien de cause à effet ou non, moins de 120 secondes plus tard, Zaroury remettait les deux équipes à égalité. Brian Priske continuait à mettre de la fraîcheur dans son secteur offensif, totalement remanié à partir de la 70e minute, sentant que la maîtrise du jeu avait plutôt changé de camp après la pause. Le match, très intense dans sa première heure, perdait peu à peu de sa folie jusqu’à ses derniers instants où les deux formations ont tout tenté pour l’emporter, sans parvenir à faire la différence malgré des opportunités dans les deux camps et une ultime frappe sur le poteau de Bedia alors que son équipier jamaïcain l’avait déjà touché durant le premier acte. Toujours invaincu, mais sans réellement avancer après son troisième partage de rang, le matricule 22 – qui a moins subi dans ses temps faibles que la semaine dernière, peuvre de son évolution positive – tentera d’enfin régler sa mire sur le plan offensif pour son déplacement à Zulte Waregem.

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