Le Sporting de Charleroi est sur la bonne voie

Malgré son troisième partage de rang – qui l’empêche de réellement avancer au classement –, le Sporting de Charleroi développe un jeu qu’on ne s’attendait pas à retrouver aussi rapidement au Mambourg. Clairement dans le bon, il doit désormais réussir à finir ses actions. Avec ou sans renfort. 1 Le jeu proposé est de mieux en mieux Auteur de son troisième partage de rang vendredi soir depuis sa victoire initiale à Ostende, le Sporting en puissance dans le jeu, à défaut de réellement s’envoler au classement. Après une prestation aboutie, mais sans être assez dangereux contre Saint-Trond puis une incroyable mi-temps à OHL avant de souffrir après la pause, le Sporting a mené la vie dure à l’Antwerp. « On a été aussi bons qu’on l’espérait en première mi-temps. On a mis en difficulté l’Antwerp là où on voulait le faire, grâce à un surnombre dans l’entrejeu puis en créant des décalages qui ont fait mal. Pour y répondre, les Anversois ont dû changer d’animation plusieurs fois », expliquait Edward Still après la partie. Ce match représentait pourtant le premier très gros test pour ce nouveau Charleroi. Et il l’a réussi avec mention presque très bien. Car après avoir dominé l’Antwerp durant la majorité de la première période, le Sporting s’est retrouvé mené au score peu avant la pause sur une des premières réelles offensives visiteuses. « Avec la qualité présente en face, on savait qu’il ne fallait pas grand-chose pour encaisser. » Loin de paniquer, le Sporting a repris son jeu offensif et a tenté de réagir rapidement, même s’il a fallu quelques réajustements en début de second acte pour y parvenir. « C’était important de ne pas paniquer. Ce n’est pas facile d’encaisser un but quand on est aussi bien dans le match. C’était alors important d’avoir une confiance collective pour réagir », se satisfaisait Edward Still. « Après quatre matches, on n’a toujours pas perdu. C’est quelque chose de positif qu’on doit continuer. C’est à nous de travailler pour mettre nos occasions au fond », assurait de son côté le buteur du soir, Anass Zaroury, tout heureux d’avoir marqué son deuxième pion de la saison. Et bien que les résultats des deux dernières semaines laissent « un goût de trop peu » dans les rangs carolos alors qu’un six sur six était clairement accessible, cette confiance collective est bel et bien présente au sein du noyau sambrien. Le fait d’avoir encore su franchir un palier dans le jeu en étant plus costaud dans leurs temps faibles devait permettre aux Zèbres de poursuivre leur marche en avant. 2 Régler la mire face au but adverse Tout n’a toutefois pas été parfait ce vendredi soir puisque – comme une semaine plus tôt à Den Dreef –, le Sporting n’a « pas réussi à tuer le match dans les moments forts », regrettait un peu le T1 carolo. « C’est par contre tôt de dire que l’histoire se répète après deux matches », répondait le T1 des Zèbres à la question de savoir si les Carolos ne devaient pas être efficaces à défaut d’être beaux. Du côté des joueurs, le message se voulait résolument positif aussi. « Ce système permet aux attaquants de s’exprimer. Je suis rentré au jeu douze minutes et j’ai eu deux occasions. Je suis monté en mode déterminé, pour marquer. Je savais que je n’avais pas beaucoup de temps sur le terrain et que je devais tout donner, mais je n’ai pas eu de chance », regrettait Chris Bedia, dont une reprise a heurté le poteau dans les ultimes secondes du match. En effet, que ce soit par maladresse ou malchance – Shamar Nicholson a aussi touché le cadre en première mi-temps –, Charleroi n’a pas été assez concret. « Je suis de nature optimiste. Le fait d’arriver là comme on l’a préparé prend le dessus sur ce qu’on a raté. Et c’est ce qui domine aussi auprès des joueurs. Si on pense au manque de réalisme ou de chance, on augmente ce sentiment de frustration. On est concentré sur ce qu’on contrôle et tout va se mettre en place. Il ne faut pas oublier que ça ne fait que deux mois qu’on travaille ensemble. Si on continue de la sorte, ça va tourner pour nous », assurait Edward Still, logiquement convaincu que Charleroi est sur la bonne voie. 3 Pour recruter, il faudra des départs dans le secteur offensif Et bien que cela passera probablement par l’arrivée de renforts dans le secteur offensif, Edward Still n’en fait absolument pas une obsession. « Je vis pour le moment présent et le noyau est tel qu’il est. Avec le staff, on en est très content même si on est dans l’optique de toujours faire mieux. Notre analyse pour des potentielles recrues est toujours en cours. Il y aura encore des arrivées, mais ça ne me hante certainement pas », assurait encore le tacticien carolo. Désireux de ne pas avoir un noyau trop important aux entraînements, il sait de toute façon que pour recruter un attaquant, il faudra qu’au moins un joueur offensif – et probablement deux – quitte le matricule 22. Parfois cité du côté de l’Hexagone, Chris Bedia n’y pense absolument pas. « Je reçois des messages comme quoi on cite parfois mon nom dans les journaux, mais je ne m’y intéresse pas. Pour l’instant, je suis à Charleroi et je me concentre sur ça. Le reste, ce n’est pas de mon ressort. Si je ne voulais pas rester, je ne serais pas revenu », confiait l’international ivoirien. Dans cette démarche de voir certains excédentaires quitter le club, Charleroi a déjà vu partir Lucas Ribeiro Costa et Parfait Mandanda (Mouscron), Gjoko Zajkov (libéré) et Gaëtan Hendrickx (Deinze). D’autres suivront inévitablement dans les semaines à venir, dont le jeune Yunus Bahadir. D’un point de vue offensif, c’est forcément parmi les joueurs en manque de temps de jeu (Mamadou Fall, Amine Benchaib) qu’il faudra probablement chercher les joueurs sur le départ.

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