En pleine refondation, le MR achète le nom de domaine «mouvement des libertés»
Georges-Louis Bouchez, le président du parti, a entrepris un mouvement de refondation à la fois statutaire et doctrinal. Une nouvelle dénomination pourrait avoir lieu, même si cela n’enchante pas tout le monde.

L’ASBL Gestion et action libérale (GAL) a acquis mercredi le nom de domaine « mouvementdeslibertes.be », a fait remarquer jeudi le spécialiste en communication politique, Michel Henrion, sur Twitter. Cette initiative de l’ASBL qui gère les finances du MR suit la parution d’un article dans La Libre Belgique révélant que le Mouvement réformateur envisageait de changer de dénomination afin de mettre en avant le mot « liberté », racine du libéralisme.
Le Mouvement réformateur a été porté sur les fonts baptismaux en 2002 pour remplacer la fédération PRL-FDF-MCC qui s’était constituée au cours des années précédentes. Près de vingt ans plus tard, et dix ans après le départ du FDF, le nouveau président, Georges-Louis Bouchez, a entrepris un mouvement de refondation à la fois statutaire et doctrinal. Un congrès statutaire est prévu le 17 septembre, le travail doctrinal se poursuivra quant à lui dans les mois qui viennent tandis qu’un événement conjoint avec l’Open VLD devrait marquer les 175 ans du parti libéral, vraisemblablement au mois d’octobre.
Un thème important
Dans ce cadre, un nouveau nom pourrait voir le jour. La Libre évoquait mercredi le « Mouvement des libertés », thème particulièrement important à l’heure où la pandémie a atteint de manière inédite les libertés des citoyens. Le travail est encore long avant de choisir un nouveau nom et, si une telle décision était prise, elle achèvera un travail de fond, précisait-on mercredi au boulevard de la Toison d’or.
En attendant, par mesure de précaution, le MR a acquis sur DNS le nom de domaine « mouvementdeslibertes.be ».
La perspective d’une nouvelle dénomination du parti libéral francophone n’enchante pas tout le monde au MR. Le rival de M. Bouchez lors de l’élection présidentielle interne, le député et ex-ministre Denis Ducarme, a appelé à la concertation sur ce thème, en rappelant notamment qu’à la suite de la crise qui avait secoué le parti après la constitution du gouvernement fédéral, un « G11 », composé de plusieurs personnalités libérales, avait été mis en place pour assister le président. A ses yeux, la seule référence aux libertés offre une vision trop réductrice des valeurs du parti, a-t-il expliqué en substance jeudi dans La Libre.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Les libertés? Mais elles n'ont pas refait surface seulement à cause de la pandémie! L'évolution de la gestion de l'école depuis la fin du siècle dernier témoigne de l'urgence à relire le texte fondateur de notre démocratie, la constitution. L'inflation de textes réglementaires que les pouvoirs en place sont incapables d'évaluer et d'en contrôler le respect sur le terrain sans caméras et drones en est un autre exemple. Il y a URGENCE à mettre l'accent sur les libertés quand les partis dominants en Wallonie sont, par nature, davantage collectivistes que libéraux.
Pourquoi opposer liberté et collectivité ? Il me semble que ce clivage est dépassé, surtout quand il est question de biens communs et d'équité.