Hervé Jamar sort du silence après les inondations: «Il y a une forme de banalisation de l’alerte météo»
Accusé d’avoir négligé sa tâche au déclenchement des inondations, Hervé Jamar s’explique longuement. Il revient sur les jours cruciaux, mi-juillet. Se défend : « Tout a bien fonctionné. » Crosse les médias flamands, la N-VA, veut des moyens à l’avenir pour l’armée, la protection civile.

En son Palais des Princes-Evêques, place Saint-Lambert, à Liège, jeudi après-midi, Hervé Jamar, gouverneur de province, s’explique longuement sur la gestion de crise après les inondations de mi-juillet. Il est dans la cible. « Je sais ». Tendu ? « Je suis très à l’aise. »
On vous a reproché de ne pas avoir été là au plus fort des inondations, mercredi 14 juillet, vous étiez en vacances en Ardèche…
J’étais revenu déjà, la veille. Le mercredi, j’étais à Grâce-Hollogne, où j’habite, j’étais en congé, c’est le droit de tout le monde, et je suis resté en congé officiel jusqu’au 17. Là, je reprends la main comme gouverneur. Et c’est chez moi, en écoutant la radio à 7 heures du matin jeudi, que j’entends ce qui se passe.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir68 Commentaires
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Posté par Halut Michele, mardi 24 août 2021, 21:43
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Posté par Van Cutsem Philippe, mardi 24 août 2021, 14:38
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Posté par cobbaert jean, lundi 23 août 2021, 13:58
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Posté par Dirk Donck, lundi 23 août 2021, 11:48
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Posté par Weissenberg André, lundi 23 août 2021, 10:28
Plus de commentairesComment ose-t-il?
La Loi est claire pourtant: un gouverneur de province doit veiller à la mise à jour du plan catastrophe, de sa mise en application et de contrôles réguliers via test et exercices afin d'éprouver son efficacité, de remédier à ses lacunes et de pouvoir former et entrainer les personnes qui ont en charges ces différentes missions. En outre, le gouverneur doit veiller à ce que chacun (dans ce cas-ci, protection civile, soignant, pompier, etc.) dispose des moyens nécessaires pour effectuer sa mission. Normalement, c'est la voie royale pour une fin de carrière, libérée de l'audimat et bien plus paisible que le combat d'un simple élu. Sa seule préoccupation devrait être en théorie : Que tout se passe bien ! Au vu de la gabegie qui s'est produite au niveau des hauts responsables, sans parler de son incurie, il en résulte que le gouverneur n'était certainement pas la bonne personne placée au bon endroit, à la tête de tout ce fatras, mais il lui en fallait encore toujours plus, toujours plus encore. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Tant que ça paie et que ça marche, il n'y a pas de raison de s'arrêter ! Mais que faisaient les autres ? Ca n'a plus fonctionné, c'est tombé sur lui, le patron ! Pour se défendre, il va jusqu'à stigmatiser les Belges, les culpabiliser injustement parce qu'ils "banalisent", selon ses propres propos, les alertes météo. Cela devient de l'ignominie. Que pouvaient-ils faire selon lui ? Le seul et unique responsable au sommet de la hiérarchie, je le désigne, c'est lui, à la tête des plus hautes décisions. D'autres se cachent derrière leur servitude irréfléchie inhérente à leur statut de subalterne. C'est aussi de la lâcheté. Qu'auraient pu faire de simples citoyens pour empêcher leur maison de s'écrouler, suite uniquement à l'écoute des messages météorologiques ? Pour illustrer tout ce désastre, je ne cite qu' un seul exemple parmi tant d'autres, qui concerne la gestion des barrages qui était totalement inexistante. Que faisait le gouverneur à ce moment ? (que faisait-il déjà bien longtemps auparavant, bien longtemps avant ses vacances ?) Au delà de tout cela, il y a également un côté humain inhérent à la fonction de gouverneur, que je ne retrouve pas dans les messages de presse du gouverneur, pas dans son message politique stéréotypé, banalisé, formaté, comme nous l'avons entendu au travers des médias, un discours sans lendemain, préparé et prompté , avec l'aide de ses porte-paroles et diplômés spécialisés de la communication. Froid, uniquement sur la défensive, culpabilisant, évitant tout véritable engagement, toute parole vraie. Que les partis adversaires ne se réjouissent pas non-plus, aucun politique actuellement n'a pu jusqu'à présent tenir ses promesses électorales. Résultat : taxation, imposition élevées, blocage politique, népotisme, création de nouvelles structures administratives à tout niveau, la lasagne et la déresponsabilistation des dirigeants politiques.
On sait depuis longtemps que les provinces ne servent à rien si ce n'est que de faire payer des salaires plantureux à des politiciens. Et pour une fois qu'il a quelque chose à faire, il ne le fait même pas.... Qu'on supprime les provinces ! Le fédéral, les communautés et les régions sont largement suffisantes ...
Pas une once de regret ou de remise en question dans cet interview ! C’est clair que les Provinces ne servent à rien si on place à leur tête des Gouverneurs pareils . Offrons à Monsieur Jamar des vacances de très , très longue durée, et oublions-le très , très vite . Malheureusement, les morts ne pourront être oubliés de si tôt.
C'est la vieille rengaine de "à force de crier au loup ...". Il a pas tort, Jamar. En même temps, pas sûr qu'un système d'alerte même recalibré aurait permis aux bourgmestres de circonscrire les dégâts au seul préjudice matériel. L'exemple de la commune de Stoumont est à cet égard révélateur. Quasiment aucun dégât, ni matériel ni humain, par la grâce d'une politique d'aménagement intelligente. Ainsi, on peut dire que les rails conduisant à une catastrophe de grande ampleur étaient posés depuis longtemps, et qu'il n'y avait que bien peu de marge de manoeuvre pour les responsables sur le terrain, dès lors que même l'administration wallonne s'est liguée contre eux en se montrant incohérente, càd en ne vidant pas complètement le barrage d'Eupen. Les coupes budgétaires imposées par la NVA ces dix dernières années ont fait le reste en réduisant considérablement les moyens de secourir les sinistrés rapidement et efficacement.