Valentine Dumont repart après avoir obtenu des excuses

Ce mercredi, Valentine Dumont prendra la direction de Naples pour y disputer, au moins jusqu’au 20 septembre, les séries éliminatoires du circuit pro de l’International Swimming League (ISL) sous les couleurs de l’équipe américaine de Los Angeles Current. Une manière pour elle d’entamer l’olympiade loin du tumulte de ces dernières semaines qui l’a vue, on le sait, louper les Jeux de Tokyo, alors qu’elle y avait été invitée par sa fédération internationale (Fina), et ce en raison d’une grosse erreur administrative de la fédération belge (francophone, FFBN), qui avait validé des critères sévères, et de l’intransigeance du COIB, qui n’a pas voulu la repêcher. Une énorme désillusion que la nageuse namuroise, âgée de 21 ans, a mis du temps à digérer et qui laissera sans doute des traces pendant quelque temps encore. Durant l’été, entre des stages à Anvers et dans le sud de la France, elle a eu plusieurs réunions, en compagnie de ses parents et de son entraîneur, Ronald Claes, qui ne se sont pas toujours bien passées, avec les dirigeants de sa fédération et avec l’Adeps pour tenter de comprendre comment on avait pu en arriver là et se déterminer sur son avenir. Une lettre inspirée par elle Lundi, lors d’une nouvelle réunion, Valentine Dumont, très volontariste, a posé ses conditions pour poursuivre sa carrière à la FFBN et tourner la page. « J’avais demandé à plusieurs reprises des explications et des excuses », dit-elle. « Il était difficile pour moi de continuer à leur faire confiance après ce qui s’était passé. » Elle a proposé à sa fédération de publier un texte sur son site web dont elle a esquissé les grandes lignes et qui a été validé avant d’être mis en ligne ce mardi. Dans celui-ci, la FFBN reconnaît sa responsabilité dans la non-sélection de Valentine Dumont pour les JO et s’en excuse. « Lors d’une réunion en cellule sportive, nous avions décidé d’accepter les critères Fina pour la sélection olympique mais nous avons commis une erreur en ne transmettant pas ces critères au COIB », indique la fédération. (…) « Nous sommes également désolés de notre manque d’empathie et de communication envers Valentine, son coach et sa famille ces dernières semaines. Nous avons manqué à nos responsabilités. » La FFBN, « consciente de ses manquements », ajoute qu’elle fera tout pour aider la nageuse à atteindre ses prochains objectifs et lui assurer un cadre de travail optimal – en clair, la mettre dans les meilleures conditions pour aller aux JO de Paris 2024. « Nous avons commis une erreur et nous le prenons sur nous », indique Bernard Parez, le président de la FFBN. « J’ai une part de responsabilité que j’assume », enchaîne Philippe Midrez, le directeur technique, tout en ajoutant que « le COIB a agi de manière bête et méchante » en ne rectifiant pas l’erreur commise. Prochain rendez-vous : les Mondiaux de Fukuoka 2022 À ce sujet, l’Adeps, par le biais de Jean-Michel Garin, son responsable sport de haut niveau, servira d’intermédiaire pour demander, dans les prochaines semaines, des explications au COIB sur l’attitude de sa commission de sélection qui a refusé de valider le repêchage de Dumont par la Fina. « Une aberration quand on sait avait encore obtenu les meilleurs résultats de la délégation belge à l’Euro de Budapest, en mai », dixit Garin. « Même si cela peut avoir une grosse influence sur le reste de ma carrière, on ne peut plus rien changer à ce qui s’est passé pour Tokyo », regrette Valentine Dumont. « Je vais essayer de me concentrer sur les objectifs à venir, avec les Jeux de Paris 2024 comme prochaine étape majeure. » Cet hiver, en raison de sa participation à l’ISL, la Namuroise ne disputera pas l’Euro et les Mondiaux en petit bassin. En revanche, son prochain grand rendez-vous est bel et bien fixé aux Mondiaux de Fukuoka, en mai 2022. Il y a déjà de la revanche dans l’air !

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