Afghanistan: Biden alerte sur une «menace élevée» à l’aéroport de Kaboul, Macron préconise la création d’une «safe zone»
Deux jours après l’attentat du groupe djihadiste Daesh, le Pentagone a annoncé samedi que « deux cibles importantes » du groupe Etat islamique avaient été tuées dans une frappe de drone.

Deux jours après l’attentat du groupe djihadiste Daesh qui a tué au moins 90 personnes, dont treize soldats américains, au milieu de la foule des candidats au départ, le Pentagone a annoncé samedi que « deux cibles importantes » du groupe Etat islamique avaient été tuées dans une frappe de drone menée par les Etats-Unis en Afghanistan.
Deux cibles « importantes » de l’Etat islamique tuées
Le porte-parole du Pentagone John Kirby a refusé d’expliciter s’ils avaient été directement impliqués dans l’attentat de jeudi près de l’aéroport de Kaboul. « Il s’agit d’organisateurs et d’opérateurs de l’EI-K, c’est une raison déjà suffisante », a répondu le porte-parole lors d’une conférence de presse.
Cette frappe a été conduite au cours « d’une seule mission », a précisé M. Kirby. Personne ne dit que parce que « nous les avons eus, nous n’avons plus à nous inquiéter face à l’EI-K », a souligné le porte-parole, en affirmant que l’armée américaine restait « concentrée » sur cette « menace encore active ». « Le fait que ces deux individus ne soient plus sur la surface de la Terre est une bonne chose », a-t-il poursuivi.
La frappe aérienne sans pilote s’est produite dans la province de Nangarhar en Afghanistan. « Il n’y a à notre connaissance aucune victime civile », a quant à lui indiqué le général américain Hank Taylor.
Alerte d’une nouvelle attaque probable à Kaboul
Joe Biden a averti samedi qu’une attaque était « très probable » contre l’aéroport de Kaboul « dans les 24 à 36 heures », tout en affirmant que la frappe américaine qui a tué deux membres de l’Etat islamique ne serait pas « la dernière ».
« La situation sur les lieux reste extrêmement dangereuse et la menace d’une attaque terroriste contre l’aéroport demeure élevée », a écrit le président américain dans un communiqué, après avoir rencontré ses conseillers militaires et de sécurité. « Nos commandants m’ont informé qu’une attaque était très probable dans les 24 à 36 heures ».
La Suisse, l’Italie, l’Espagne et la Suède ont annoncé vendredi avoir terminé leurs vols d’évacuation, comme l’Allemagne, les Pays-Bas, le Canada ou l’Australie avant elles. L’Italie assure avoir évacué plus d’Afghans que tout autre pays de l’Union européenne, soit 4.900.
L’Allemagne a exfiltré 5.300 personnes de différentes nationalités, l’Australie 4.100, le Canada plus de 3.700, l’Espagne plus de 2.200, la Norvège 1.100, la Suède le même nombre. Mais le plus gros contingent l’a été par les Etats-Unis, qui poursuivent leurs opérations.
Par ailleurs, environ 5.400 personnes étaient réfugiées dans l’enceinte de l’aéroport samedi matin, attendant de monter dans un avion, selon les Américains, qui entendent faire en sorte que les évacuations se poursuivent « jusqu’au dernier moment ». En revanche, les milliers de personnes qui étaient massées depuis des jours à l’extérieur, dans l’espoir d’accéder au tarmac, ont disparu, a constaté un journaliste de l’AFP.
Vers une « safe zone » à Kaboul ?
Alors que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité doivent se réunir lundi au sujet de la crise afghane, Londres et Paris élaborent un « projet de résolution » qui « vise à définir, sous contrôle onusien, une « safe zone » à Kaboul qui permette de continuer les opérations humanitaires », a indiqué M. Macron.
« C’est très important. Cela donnerait un cadre des Nations unies pour agir dans l’urgence, et cela permettra surtout de mettre chacun devant ses responsabilités et à la communauté internationale de maintenir une pression sur les talibans », a-t-il ajouté.
Entamées il y a deux semaines avec la prise de Kaboul, les opérations d’évacuation des Afghans fuyant le régime taliban touchent à leur fin à l’aéroport, à mesure qu’approche la date-butoir du 31 août prévue pour le retrait des soldats américains.
La France a aussi cessé ses opérations vendredi soir, et le Royaume-Uni samedi. Mais le président français a annoncé samedi que des discussions avaient été « entamées avec les talibans » pour « protéger et rapatrier des Afghanes et des Afghans » en situation de risque au-delà du 31 août.
La France compte sur l’aide du Qatar qui, grâce à ses bonnes relations avec les talibans, « a la possibilité d’aménager des opérations de pont aérien ou de réouverture de certaines lignes aériennes », a précisé M. Macron depuis Bagdad, où il assiste à un sommet régional.
Au Journal du Dimanche, M. Macron a dit imaginer des évacuations ciblées « qui ne se feront pas par l’aéroport militaire de Kaboul ». « On verra si cela peut se faire par l’aéroport civil de la capitale ou par les pays voisins », a-t-il précisé. Le chef de l’Etat a par ailleurs fustigé « une certaine forme de discours clientéliste qui agite les peurs », au sujet de l’arrivée de réfugiés afghans en France.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir15 Commentaires
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Posté par lambert viviane, dimanche 29 août 2021, 14:41
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Posté par lambert viviane, dimanche 29 août 2021, 14:41
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Posté par lambert viviane, dimanche 29 août 2021, 14:38
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Posté par Staquet Jean-Marie, dimanche 29 août 2021, 14:23
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Posté par Gallez Guy, dimanche 29 août 2021, 12:59
Plus de commentairesMacron se fait piéger par la perfide Alain et l'ONU a montré ses limites.
Macron se fait piéger par la perfide Alain et l'ONU a montré ses limites.
Macron se fait piéger par la perfide Albion et l'ONU a montré ses limites.
À force de négocier par alliés douteux interposés, on va finir par se retrouver alliés avec les Talibans, si je comprends bien. Enfin bon, soit… je ne voudrais pas être accusé de propager une énième « théorie du complot » sauce Vladimir Poutine… mais enfin, bref, voilà… qu’on y pense quand même!
"Londres et Paris élaborent un « projet de résolution » qui « vise à définir, sous contrôle onusien, une « safe zone » à Kaboul qui permette de continuer les opérations humanitaires », ...cela permettra surtout de mettre chacun devant ses responsabilités et à la communauté internationale de maintenir une pression sur les talibans" l' EI et Al Kaida doivent bien rigoler en lisant cela. Je sens qu'ils vont aimer la "pression".