Chronique «Vous avez de ces mots»: drôle d’asticot, ce {véreux}!
Enfin, un billet pas piqué des vers ! Quoique, si vous me tirez les vers du nez…


U n dispositif pour fermer la porte aux serruriers véreux » titrait récemment Julien Bosseler dans votre quotidien favori, à propos de mesures visant à contrer les pratiques peu élégantes de certains artisans grugeant sans vergogne les distraits démunis devant la porte fermée de leur appartement. Ce véreux est tout à fait adéquat dans le contexte, mais il est plus souvent employé pour d’autres professions : avocats, financiers, politiciens sont en tête d’un palmarès pas piqué des vers – ou plutôt si, comme nous allons le voir.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Et la pantoufle de verre s'est aVÉRée vair !
Un verre vert ? Je dirais même plus, un verre vert de verveine. Y a-t-il un rapport ?
Le vermouth vient effectivement de l'allemand "Wermut" ou "Wermutkraut", c'est-à-dire l'absinthe qui est utilisée pour aromatiser le vin allemand afin d'en faire un apéritif. Cependant, c'est ici que l'on peut voir que le ver est déjà dans le fruit, en anglais cette plante se nomme "Wormwood", soit "ver + bois", et donc en inversant les 2, "le bois à ver(s)". Or il apparait que l'absinthe est connue depuis l'Antiquité comme un excellent vermifuge, déjà conseillée par Pline l'Ancien contre le ver solitaire ! Après deux verres de Vermouth, il vous sera bien plus facile de me tirer les vers du nez !
D'où le lien entre James Bond (le Martini est un vermouth) et Lantier, adepte de l'absinthe dans l'Assommoir.
Je ne pensais pas lever un tel lièvre - pardon, un tel ver -, en citant le vermouth. Grand merci pour ces précisions grisantes !