Maroc: les islamistes modérés subissent une déroute royale
Les pronostics avant les élections du 8 septembre n’étaient guère favorables aux islamistes du PJD, associés au pouvoir depuis 2011. Mais là, ils prennent une raclée inouïe. Pendant que les partis proches du palais empochent la mise…


Les résultats des élections législatives et locales au Maroc sont tombés tôt, dès la nuit suivante, soit ce jeudi à la première heure. Avec, à la clé, une surprise de taille : l’écroulement du PJD, le Parti de la justice et du développement, la formation islamiste dont un membre occupait la fonction de Premier ministre sans discontinuer depuis 2011 (Abdelilah Benkirane jusqu’en 2017, puis Saad Eddine el-Ohtmani). Le PJD passe en effet de 125 députés à… 12 sur les 395 élus qui composent la nouvelle Chambre. Même si le système électoral a été changé en sa défaveur, ce qu’il avait dénoncé, la déroute électorale n’en reste pas moins stupéfiante. Le paysage politique s’en retrouve bouleversé, avec aussi le succès relatif du RNI (Rassemblement national des indépendants), un parti proche du palais, qui prend la tête des résultats avec 95 députés élus, ce que nombre d’observateurs avaient anticipé.
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islamiste modéré? ça n existe pas
C'est quoi, un islamisme modéré? Un musulman pas modéré?
Un musulman "modéré" est un complice actif, passif ou obligé des musulmans radicaux.
La différence entre le Maroc ou la Tunisie et l'Iran par exemple.
Nous sommes témoins des conséquences du parti unique dans notre pays. Quand les gens en ont assez, ils se retournent vers ceux qui incarnent, à tort ou à raison, le changement. Je peux pour ma part concevoir un islam modéré. Au fond, la doctrine n'est pas si loin d'une certaine vision de la société prônée de manière subtile par un parti comme la N-VA. Un extrait d'article sur la place de la femme dans les constellations d'extrême, je cite : "Si la N-VA ne se prononce pas publiquement contre les droits des femmes, elle mène en réalité une politique qui met ces droits en danger. Les politiques d’austérité touchent tout d’abord les femmes et accroissent leur dépendance financière, les rendant plus vulnérables aux violences. Les deux secrétaires d’état N-VA à l’égalité, Elke Sleurs et Zuhal Demir, ont réalisé des coupes budgétaires importantes à l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes, censé coordonner les politiques d’égalité en Belgique. Elles ont aussi décidé la dissolution des coordinations provinciales en matière d’égalité et de lutte contre les violences en Flandres. En matière de lutte contre les violences, la N-VA soutient l’avancement de la neutralité de genre qui risque d’effacer la spécificité des violences faites aux femmes et des besoins des femmes victimes de violence. Source : http://www.garance.be/spip.php?article1307