Rentrée académique: étudiants et professeurs heureux de se retrouver

Ce mardi 14 septembre est synonyme de retour dans les auditoires pour beaucoup d’étudiants du supérieur. Il est 8h15 sur le site de l’UCLouvain à Louvain-la-Neuve, place Montesquieu, les étudiants attendent patiemment le début des cours et l’arrivée imminente de leurs camarades. Dans la fraîcheur du matin lentement chassée par les rayons de soleil, ils arrivent au compte-gouttes et se groupent par deux ou trois devant les portes ou dans le hall du bâtiment, l’ambiance est détendue et calme. Puis, masque sur le visage, les étudiants pénètrent petit à petit dans les auditoires. Le masque devenu une habitude Dans le couloir qui mène aux auditoires du bâtiment Montesquieu trois étudiants sont assis sur le sol, attendant le début de leur cours. Ils discutent de cette rentrée à nouveau particulière et des règles qui l’accompagnent. « Les derniers mois de l’année passée ont été fort compliqués, dans les débuts c’était supportable mais au fil des mois de confinement c’est devenu très long donc malgré les règles sanitaires on prend ce qu’on nous donne. » explique Amaury, étudiant en Master de droit. « Ça fait quelque temps que toutes les activités du quotidien sont régies par le masque donc finalement ça ne me dérange plus autant qu’avant, on finit par s’y habituer et si ça nous permet de retourner en présentiel on signe tout de suite ! » dit-il en riant. Pendant que certains attendent dans le couloir, d’autres étudiants se dirigent vers leur auditoire, déjà ouvert avant le début du cours, pour s’y installer et patienter. Toujours petit à petit, par deux ou trois, ils prennent place sur les bancs du Montesquieu 02, pas de mouvement de foule dans le bâtiment. Un à un, les ordinateurs s’ouvrent. Amandine, étudiante en Master de droit également est déjà installée dans l’auditoire. Elle est prête et sereine pour cette rentrée. « Je suis vaccinée donc je me sens tout à fait à l’aise de revenir, explique-t-elle. Mais je pense qu’à l’intérieur des auditoires c’est une bonne chose de porter le masque, on le voit dans le primaire et le secondaire, il y a des classes qui ont dû fermer donc c’est mieux pour l’instant de garder cette habitude, d’autant plus que beaucoup d’étudiants reviennent de vacances. » [scald=28447563:sdl_editor_representation] Le masque est entré dans les habitudes. Pour beaucoup, il est vu comme une condition à la reprise de la vie et peu d’étudiants le voient disparaître dans les mois à venir. « Il faut être prudent, si les chiffres sont très bons, je pense qu’on peut commencer à se dispenser du masque mais c’est un processus qui doit se faire étape par étape » ajoute Amandine. À quelques minutes du début du cours, Marie-Aude Beernaert, professeure de droit pénal à l’UCLouvain, branche son ordinateur pour projeter la présentation du cours aux étudiants. « Autant pour les étudiants que pour les professeurs c’est une bonne nouvelle que la rentrée puisse avoir lieu dans des conditions presque normales, à l’exception du port du masque. » explique-t-elle. Mais elle le constate auprès de ses étudiants, c’est devenu une habitude : « Le masque est devenu une sorte de deuxième peau, mais il reste quand même quelques inconforts ». Cependant, pour elle, c’est un moindre mal et une opportunité de retourner à l’enseignement uniquement présentiel. [scald=28447566:sdl_editor_representation] La fin de l’enseignement en comodal Aussi bien chez les étudiants que chez les professeurs, il règne ce mardi un climat de joie. Les traits de certains trahissent un sourire caché derrière les masques à l’arrivée du professeur dans l’auditoire. Marie-Aude Beernaert, se réjouit de revoir ses étudiants en personne. « Je suis très heureuse de retrouver des étudiants en chair et en os parce que je pense que c’est eux qui font le sens de notre métier ; c’est très réjouissant de retrouver des visages autrement que derrière des écrans explique-t-elle. Je trouve que c’est dans l’auditoire que l’expérience de l’enseignement se passe le mieux. Même si on a appris à mobiliser des outils pour travailler à distance on perd beaucoup, notamment au niveau de la communication non verbale. » Il est 8h30 et l’auditoire est presque complet, Marie-Aude Beernaert commence par un discours à l’attention des étudiants. Cette année, le cours sera donné uniquement en présentiel. Pas de comodal pour lutter contre la procrastination et inciter les étudiants à suivre le rythme. Mais ce point de vue n’est pas partagé par tous les étudiants. « Je trouve qu’avoir la possibilité de réécouter le cours une fois chez soi est très utile pour faciliter la compréhension ou compléter ses notes. » explique Clément, un des étudiants du cours. Alors que le professeur introduit le cours, le bruit des claviers d’ordinateur se fait entendre dans l’auditoire pour la première fois depuis longtemps et, tous ici l’espèrent, pour encore longtemps. [scald=28447564:sdl_editor_representation]

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