Mort de Bouteflika, l’ex-président algérien mégalomane
L’ancien président algérien avait vécu plusieurs vies. Et plusieurs morts. Ces dernières années, muré dans son aphasie, il aura subi une déchéance politique qui avait succédé à sa déchéance physique.


Abdelaziz Bouteflika n’est plus. Il est décédé ce 17 septembre à 22 heures à Alger, mais sa santé l’avait trahi et abandonné de longues années plus tôt. Ses obsèques n’attireront pas la grande masse des Algériens car son règne, long de vingt ans – 1999-2019 – n’a pas laissé que des bons souvenirs, pour rester dans la litote. Un bilan nuancé de sa vie mérite cependant d’être dressé, car il restera aussi comme celui qui aura mis fin à « la décennie noire » qui saigna l’Algérie entre 1992 et 2000, non sans recourir à l’absolution pour les assassins de tous bords, de l’armée ou des maquis islamistes.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Il a empêché l'avènement d'une république islamique en Algérie en confisquant la victoire électorale du FIS. Son autoritarisme était incontestable, mais probablement plus démocratique que ne l'aurait été un pouvoir plus collégial exercé par les mollahs (que M Loos semble regretter). De son vivant, les Algériens lui en étaient reconnaissants et peu d'entre-eux ressentaient le besoin d'un printemps arable à l'algérienne.
Il était un président hautain avec un égo surdimensionné. Pendant son mandat et avec le prix du baril de pétrole au plus haut, l'Algérie avait dépensé 1500 Milliards de dollars avec arrogance et sans une vraie politique d'avenir. Les conséquences sont là, avec un peuple qui n'a même pas de l'eau au robinet, un pouvoir d'achat en baisse et un retour au point zéro. C'est triste pour un si grand pays.
Il semble que tous les pays sortis du colonialisme tombent dans les mêmes travers : pouvoir, argent, corruption.