Carles Puigdemont rentrera d’Italie lundi en Belgique
L’ex-président de Catalogne et eurodéputé Carles Puigdemont a annoncé samedi qu’il rentrerait d’Italie lundi en Belgique, mais y retournerait le 4 octobre pour une audience sur son extradition réclamée par l’Espagne.

Brièvement arrêté en Sardaigne et libre de ses mouvements, l’ex-président de Catalogne et eurodéputé Carles Puigdemont a annoncé samedi qu’il rentrerait d’Italie lundi en Belgique mais retournerait début octobre en Italie pour une audience sur son extradition réclamée par l’Espagne.
«Je prévois de rentrer à Bruxelles lundi car il y a une réunion de la commission du commerce extérieur (du Parlement européen), dont je suis membre», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Alghero, une ville sarde de culture catalane. «Le 4 octobre, je suis convoqué au tribunal de Sassari (nord de la Sardaigne). Je serai effectivement présent, car chaque fois que j’ai été convoqué par les tribunaux, je me suis présenté», a-t-il assuré.
M. Puigdemont, 58 ans, eurodéputé depuis 2019, a été arrêté jeudi soir à son arrivée à l’aéroport d’Alghero, où il devait participer au festival catalan Adifolk. Il a été libéré vendredi soir après s’être engagé à être présent le 4 octobre pour une audience sur son extradition vers l’Espagne.
«Sédition» et de «détournements de fonds publics»
La justice espagnole l’accuse de «sédition» et de «détournements de fonds publics».
Son arrestation puis sa libération 24 heures plus tard par la justice italienne «donnent raison», selon lui, au combat des indépendantistes catalans pour «la liberté, la démocratie, la défense du droit à l’autodétermination, la liberté d’expression, la liberté de mouvement».
En mars 2018, il avait été arrêté une première fois à la demande de l’Espagne, en Allemagne cette fois. Mais il avait été libéré quelques jours plus tard.
L’indépendantiste a bénéficié un temps d’une immunité parlementaire mais le Parlement européen l’a levée le 9 mars à une large majorité. Une mesure confirmée le 30 juillet par le Tribunal de l’Union européenne.
La décision du Parlement européen fait cependant l’objet d’un recours dont le jugement définitif sur le fond de la part de la justice de l’UE doit être rendu «à une date ultérieure». Ses conseils légaux considèrent donc que la décision du Parlement est «suspendue», tout comme l’application du mandat d’arrêt, et que leur client doit encore bénéficier de son immunité.
La tentative de sécession de la Catalogne, en octobre 2017, a été l’une des pires crises traversées par l’Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.
Malgré l’interdiction de la justice, le gouvernement régional présidé par M. Puigdemont avait organisé un référendum d’autodétermination émaillé de violences policières et suivi, quelques semaines plus tard, d’une déclaration d’indépendance mort-née.
Madrid avait réagi en mettant la région sous tutelle et en arrêtant les principaux dirigeants du mouvement indépendantiste qui n’avaient pas fui à l’étranger.
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Et risquer quelques années de prison pour un délit politique? Non, au contraire, la Belgique doit continuer à l'abriter.
Quand il a été convoqué par la justice espagnole il ne s'y est pas présenté et a fui , contrairement a ce qu'il dit . C'est une erreur de l'accepter en Belgique.
Très fort ce monsieur, la mansuétude des autorités italiennes à son égard il l’assimile à l’approbation de ses fantasmes politiques. Du pur délire.
Play-mobil doit se soumettre à la justice de son pays. La Belgique se couvre de honte en abritant cet hyper-regionaliste soutenu par le VB. NOT IN MY NAME.
Puigdemont non merci.