L’affaire Mawda en appel: le tireur réclame son acquittement, la famille espère une requalification en «homicide volontaire»
Condamné à un an de prison avec sursis en février dernier, le policier ayant fait feu sur la fillette entend bien se voir blanchi en appel. L’avocate de la famille de la victime menace, en cas d’acquittement, d’aller devant la CEDH.

Ce jeudi et ce vendredi, les débats sur la responsabilité du policier ayant fait feu sur Mawda Shawri durant la nuit 17 mai 2018 seront rouverts devant la cour d’appel du Hainaut. En première instance, en février dernier, Victor-Manuel Jacinto avait été jugé coupable d’homicide involontaire « par défaut de précaution ou de prévoyance » pour avoir tiré, dans le cadre d’une course-poursuite, sur la fillette kurde d’à peine deux ans embarquée avec ses parents dans la camionnette d’un passeur. Le tireur avait été condamné à un an de prison avec sursis. Ni la famille de la victime, ni le parquet, n’avaient décidé d’aller en appel.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Cet article me gène beaucoup. Lors de la course poursuite, je me souviens que le chauffeur de la camionnette faisait des embardées, n'obtempérait pas aux ordres, et que les parents eux-mêmes brandissaient leur enfant comme un bouclier. Si ces faits ont été avérés, il est absolument normal que le policier ait considéré sa vie en danger et ait tiré. Et à cette vitesse, c'est normal aussi que des balles se perdent ou ricochent. Maintenant, que veut l'avocate des parents ? Qu'on équipe la police de revolvers en plastique car c'est la seule façon d'être certain qu'un tel incident ne se reproduise plus ? L'instrumentalisation de ce drame par les activistes de tout bord, pour que les parents aient leurs papiers a quelque chose d'édifiant. M. Mahdi a usé de son pouvoir discrétionnaire pour octroyer un permis de séjour permanent alors que les parents se plaignaient encore il y a peu d'avoir été traités moins bien que des terroristes : c'est gonflé quand même ! En particulier, cet acharnement contre le policier qui ne faisait que son travail, dans des conditions difficiles, a quelque chose de dégoûtant. Lui aussi doit vivre avec ce drame : il n'est pas une machine.
Quand ces faux réfugiés vont-ils être expulsés?
Initialement, ils ont quitté Grande-Synte avec l'intention de se rendre en Angleterre. Ils sont restés en Belgique, le père apprend la coiffure et le français pour s'intégrer. Dans les interviews, les journalistes se gardent de demander pourquoi ils ont quitté le Kurdistan. Des gens comme eux, il y en a des millions.
ça ne vous suffit pas qu'on leur tire dessus ?