La chaîne d’information Euronews envisage de fermer son service en langue grecque
Euronews, victime d’une chute de ses recettes publicitaires pendant la pandémie, avait annoncé en novembre 2020 un plan social ayant pour conséquence le départ de 30 à 40 salariés. Aujourd’hui, ce sont environ 30 personnes qui risquent de perdre leur emploi.

La chaîne d’information internationale Euronews, dont le siège est en France, à Lyon, envisage de fermer son service en langue grecque à Athènes, a-t-on appris jeudi auprès du syndicat des journalistes grecs (ESIEA). Le syndicat grec exprime, dans un communiqué paru jeudi, « sa totale opposition à la fermeture du service grec d’Euronews », qui emploie une trentaine de personnes dont une vingtaine de journalistes.
Interrogé par l’AFP, le PDG d’Euronews, Michael Peters, explique qu’« un processus de fermeture » en raison d’une baisse des subventions européennes a été entamé mais qu’il « n’est pas irréversible ». « Nous n’aurons pas la réponse budgétaire définitive avant fin novembre », a précisé le PDG. « Parallèlement, nous avons des discussions avec d’autres partenaires pour tenter de maintenir cette édition sous une forme ou sous une autre », a-t-il ajouté. Le contenu en grec pourrait notamment passer dans une édition digitale pure selon Mr Peters.
A Athènes, les journalistes pigistes doivent déjà être mis au chômage fin septembre, selon un représentant syndical. « Le service grec (pourrait) être le seul à fermer, alors qu’Euronews continue d’être financé par la Commission européenne », précise-t-il. « En tant que journalistes, nous croyons et travaillons pour une valeur fondamentale au sein de l’UE, celle de la coexistence égale des 24 langues officielles des États membres », dont la Grèce, note le syndicat grec.
Dans un communiqué du 27 septembre, la Confédération Générale du Travail (CGT), saisie par les journalistes grecs, estime que « le coût du service grec est d’environ trois millions d’euros ». « Des discussions avec plusieurs investisseurs sont en cours. Néanmoins, la direction ne peut obliger un éventuel repreneur à utiliser la structure déjà existante et ses employés », souligne la CGT.
Lancée en 1993 par une vingtaine de télévisions européennes, Euronews est aujourd’hui détenue par le magnat égyptien Naguib Sawiris dont la holding MGN a porté sa participation à 88 % en avril 2020 à la faveur du désengagement de la chaîne d’informations américaine NBC News (groupe Comcast).
Euronews, victime d’une chute de ses recettes publicitaires pendant la pandémie, avait annoncé en novembre 2020 un plan social ayant pour conséquence le départ de 30 à 40 salariés. En 2017, la chaîne avait déjà abandonné son traditionnel multiplex pour proposer douze chaînes linguistiques avec chacune sa logique rédactionnelle propre. Le groupe avait à cette occasion enregistré 90 départs.
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