Paris-Roubaix: Sonny Colbrelli marche sur l’eau
Néophyte en Enfer, Sonny Colbrelli a remporté une édition d’anthologie, aussi haletante que dégoulinante, à Roubaix. L’Italien a écœuré Van der Poel et un Van Aert en retrait pour accrocher le premier monument de sa carrière.

Étalé dans l’herbe détrempée d’un vélodrome, pleurant comme une fontaine des larmes qui peinent à se tracer une rivière dans les méandres des multiples couches boueuses qui maculent tout son être, Sonny Colbrelli martèle le sol spongieux, se tortille dans une extase qu’il éructe à s’en faire exploser les cordes vocales. Le bonheur est immense, impossible à contenir. Presque irréel à ses yeux crasseux. « C’est mon premier Paris-Roubaix et j’ai du mal à croire que je l’ai gagné », glisse dans la foulée l’Italien, comme pour évacuer le doute, confirmer dans ces quelques mots cette fois murmurés une victoire qui ne tolère pas la moindre contestation. A trente-et-un ans, le Lombard a bien remporté une édition d’anthologie d’un Enfer au chaos absolu. Une de ces versions à glisser dans le classeur des légendes, de ces moments épiques qui font référence et arrachent le frisson, marquant l’esprit comme la boue salit le maillot blanc de champion d’Europe du Transalpin.

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