Soins de santé: sortir du réflexe «les bobos parlent aux bobos»
Le budget santé glisse vers une politique de soins par objectifs et vers une réduction des inégalités d’accès. Analyse avec Elisabeth Degryse, vice-présidente des Mutualités chrétiennes.


Des objectifs de santé… enfin. En dehors de la tuyauterie institutionnelle qui accompagne ce genre d’exercice, le vote par le comité de l’assurance de l’Inami du budget des soins de santé 2022 a quelque chose d’inédit. Pour la première fois, on promet de dépasser le traditionnel fonctionnement en silo au profit d’une vision calquée sur des « objectifs de santé ». Au passage, à l’heure où la pandémie et le changement climatique creusent des fractures dans la société, il est question de réduire les inégalités d’accès aux soins de santé. On n’en est pas encore à y consacrer des milliards (124 millions sont prévus sur un budget de 32 milliards d’euros), mais « c’est un premier pas important vers une révision en profondeur de nos soins de santé », indique Luc Van Gorp, président du Collège intermutualiste et président de la Mutualité chrétienne. A la même Mutualité chrétienne, la vice-présidente, Elisabeth Degryse, détaille pour Le Soir les ambitions en la matière.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
"le défi consiste à faire percoler ces questions-là également au sein de la population précarisée, moins formée ou se sentant peu concernée, et pas toujours en capacité de comprendre un rapport du Giec. Leur préoccupation quotidienne, c’est de nouer les deux bouts, d’arriver à donner à manger à leurs enfants, de payer leurs factures d’énergie ou de régler le coût de la scolarité." et si on réglait cela d'abord avant de proposer une énième campagne de propagande culpabilisante ?