Pologne: la grande désillusion des europhiles
Inféodé au parti au pouvoir, la plus haute instance judiciaire de Pologne a affirmé, ce jeudi, la primauté du droit national polonais. Une bravade qui servirait de « chantage » pour obtenir les fonds de relance polonais, mais aussi à galvaniser un certain électorat eurosceptique.

C’est un premier pas pour nous sortir de l’Union ! » Iwonna Kowalska, 67 ans, est atterrée, tout comme la trentaine de manifestants rassemblés devant l’enceinte grillagée du Tribunal constitutionnel polonais. L’emballement qui l’habitait lorsque la Pologne s’est jointe à l’Union européenne (UE), en 2004, n’est plus qu’un lointain souvenir.
Ce jeudi 7 octobre, après six années de sape des contre-pouvoirs démocratiques, un point culminant du bras de fer entre Varsovie et Bruxelles a été atteint : la plus haute instance judiciaire du pays, contrôlée depuis 2015 par le parti national-conservateur Droit et Justice (PiS), a affirmé la primauté du droit polonais sur le droit européen. Soit une remise en cause inédite de la préséance des traités de l’UE, socle de la construction communautaire.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Et les droits des francophones de la périphérie bafoués par la Homans malgré l'avis du conseil d'Etat et de la Commission européenne, ce n'est pas tout aussi important ..???
Même attitude en Allemagne. Voir "Primauté du droit européen remise en cause : la Commission européenne va ouvrir une procédure d’infraction contre l’Allemagne".