Yeux noirs, tignasse fournie, caractère trempé
Avec « Vent debout », Aurélie Giustizia souffle un vent nouveau et libre, parfois un peu trop, sur les lettres belges.


On commence par le commencement, celui du roman d’Aurélie Giustizia.
« La nuit de ma naissance, les fées ne sont pas venues me voir. Elles étaient trop occupées à donner de la chance, de la beauté, de la grâce aux gens qui le méritent, aux gens qui naissent à l’heure. Couchée sur le dos, j’ai espéré me faire poudrer d’un talc perlé, mais rien de rien. Ni baguette, ni robe en crinoline, ni voix angélique. Seulement les bips stridents de mon cœur défaillant, enfermé dans une boîte d’ouate et de capteurs, au creux de mon corps mal fini. »
Tout de suite, on sent un ton, une ambiance, un style. Une façon de lancer les mots, une liberté de narration. C’est Léonie qui parle. Elle se raconte. Solitaire, délaissée, désabusée et colère. Abandonnée par sa mère à sa naissance, ancrée dans un orphelinat où personne ne voulait l’adopter. Yeux trop noirs, tignasse trop serrée, caractère trop trempé. Jusqu’à ce qu’un couple d’aveugles, eh oui, l’emmène chez eux.

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