Bernard Clerfayt sur l’abattage rituel: «On ne peut pas accepter la souffrance animale»
Le ministre bruxellois du Bien-être animal se défend de vouloir créer des tensions au sein du gouvernement. Mais l’arrêt de la Cour constitutionnelle justifie qu’on remette le sujet sur la table.

Le gouvernement bruxellois, éreinté par le budget, n’a guère besoin d’un nouveau sujet sensible sur lequel se déchirer. Or, l’abattage rituel est de ceux-là, qui divisent la majorité régionale.
Bernard Clerfayt, le ministre bruxellois du Bien-être animal, se défend pourtant de vouloir mettre le sujet sur la table pour créer des tensions au sein du gouvernement bruxellois. Mais il constate que la situation a changé : la Cour constitutionnelle a validé, le 30 septembre, une interdiction déjà appliquée en Wallonie et en Flandre depuis 2019.
Le ministre s’explique : « Je suis très prudent sur ces questions-là. Mais la Cour constitutionnelle a remis un arrêt qui clarifie la situation. Il y a deux ans, il y avait une incertitude juridique sur la question de la liberté religieuse par rapport au bien-être animal. Ce n’est plus le cas ».
« Les partenaires du gouvernement m’ont confié le soin d’améliorer le bien-être animal à Bruxelles. Je ne peux pas, en tant que ministre, ne pas mettre le dossier sur la table. Je dois proposer cette avancée qui me paraît juste et proportionnée », détaille Bernard Clerfayt. « Je suis conscient des enjeux, c’est aussi une question économique. Mais est-ce qu’au nom de l’emploi, on doit accepter la souffrance animale ? Je ne peux pas vous dire ‘oui’ en tant que ministre du Bien-être animal ».
Le ministre précise bien vouloir en parler au sein de la majorité bruxelloise. « Je propose ce texte auprès du gouvernement, je souhaite qu’on en discute au sein de celui-ci même si les avis ne sont peut-être pas totalement convergents aujourd’hui ». Et de botter en touche : « Si vous voulez parler de la position d’Ecolo, différente à Bruxelles et en Wallonie, c’est à eux qu’il faut poser la question ».
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir17 Commentaires
Question : pourquoi pas de problème en Flandre ou en Wallonie, mais pas à Bruxelles ?
On refuse l'égorgement sans étourdissement mais on admet les élevages de milliers de poulets dans des hangars où des dizaines meurent d'étouffement chaque jour... Évidemment ils sont belges.
Il n’y a rien de plus débile que de justifier une erreur par une autre !
On refuse l'égorgement sans étourdissement mais on exporte des armes vers l'Arabie Saoudite. Il faut qu'on m'explique
Rien à expliquer : on te dit que c’est comme ça, c’est tout ! Et tu obtempères !