Commission inondations: la mise au point du «Soir» après les accusations d’Hervé Jamar
Auditionné ce vendredi par la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les inondations, le gouverneur de Liège, Hervé Jamar, est revenu à plusieurs reprises sur l’interview qu’il avait accordée au « Soir », publiée le 21 août dernier.

Entendu sous serment, M. Jamar a laissé entendre que l’un des titres utilisés (« J’étais en congé, j’ai fait gouverneur bénévole ») était en réalité une déformation de son propos. « L’interview du journal Le Soir, où l’on m’a qualifié, sans doute j’ai utilisé le mot, de gouverneur bénévole, ça a fait beaucoup parler. […] Quand on isole « bénévole », c’est facile. Vous avez tous fait de la politique un jour. Il ne vous arrive jamais de dire une phrase avec « même si », « alors que », « on aurait pu penser que », puis on prend trois mots au milieu et on isole ceux-là. Voilà, le « bénévole » a été retenu par tout le monde ».
Le Soir republie dès lors le verbatim exact de l’interview, qui a été enregistrée. A une question sur la solidarité fédérale, M. Jamar ouvre d’initiative une parenthèse où il déclare : « Revenant de congé sans être en congé tout en étant en congé, donc j’étais un gouverneur bénévole au service de sa commissaire d’arrondissement. Mais peu importe. […] J’étais sur le terrain pendant qu’elle gérait les réunions de crise ici, pendant 2-3 jours ». Quinze minutes plus tard, M. Jamar réutilisera une formule similaire. « On ne pourra jamais me reprocher d’être en congé et de travailler bénévolement, j’espère. Je connais des gens qui doivent travailler et qui ne travaillent pas. »
M. Jamar conteste un autre volet de l’interview, dans laquelle il affirmait ceci. « Vous savez, les alertes rouges comme l’IRM en a propulsé mercredi matin, on en reçoit dix par an. S’il faut évacuer tout le monde tout de suite dix fois par an, on va nous prendre pour des cinglés. Il faudra peut-être mettre des alertes mauves ». Or il n’y a eu que trois alertes rouges déclenchées depuis 2017, dont une seule concernait la pluie. Devant la commission d’enquête, M. Jamar s’explique en disant qu’il y a eu une confusion entre les alertes météo de l’IRM et les « infocrue » du Service public de Wallonie… en rejetant l’erreur sur Le Soir. « Il peut y avoir eu une confusion entre ce que j’ai dit et ce que le journaliste a pu comprendre. Si vous regardez les infocrue, il y en a quand même pas mal sur l’année ». Or les propos enregistrés ne laissent planer aucun doute : Hervé Jamar parlait bien de l’IRM. Voici, ici encore, le verbatim exact. « Vous savez, des alertes rouges comme l’IRM en a propulsé une à deux heures du matin, on en reçoit une dizaine par an. S’il faut faire évacuer tout le monde, tout de suite, dix fois par an, je crois qu’on va nous prendre pour des cinglés. Il faudra peut-être qu’on s’interroge pour mettre des alertes mauves. Il y a une forme peut-être d’interrogation, et je ne juge pas l’IRM, une forme de banalisation de l’alerte puisque tout peut devenir alerte ».
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Quel faux-cul ! "Vous avez tous fait de la politique un jour" (dixit). Dieu me garde de me commettre avec cette racaille, ramassis de défaussés. Son culot n'a d'égal que sa mauvaise foi.
De grâce continuez bien à enregistrer ses interview - n'envoyez à son contact que des champions - pas des stagiaires !!!
feuilletonage pour lyncher? Pratique Barbare, ou alors quel scandale cela cache cette histoire de gouvereneurs ? Cela a sûrement un auditoire, mais vraiment une audiance? Cela, c'est les journalistes qui doivent sûrement le juger en conscience!