Union européenne: l’Etat de droit, un concept soumis à interprétation
L’Etat de droit n’est pas une appellation d’origine contrôlée et n’est pas défini dans les traités. Ce qui permet à Varsovie de l’utiliser contre les institutions européennes.


Je vous écris cette lettre pour vous rassurer et vous inquiéter. » C’est ainsi que commence le courrier adressé lundi par le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, aux autres chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE). Il y déroule un argumentaire pour répondre aux inquiétudes qu’a soulevées la décision du Tribunal constitutionnel polonais qui conteste la suprématie du droit européen sur le droit national. Morawiecki accuse en substance l’UE de devenir une machine qui prend des compétences que les Etats ne lui ont pas confiées et cesse in fine d’être l’alliance de pays « libres, égaux et souverains » pour devenir un pouvoir centralisé qui fait ce qu’il veut de ses « provinces » (sic). Voyant certaines décisions des institutions, en particulier de la Cour de justice de l’UE, comme des tentatives « d’étendre les compétences de l’UE » par la petite porte, il a jugé qu’il s’agissait d’une violation de l’Etat de droit.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Morawiecki a parfaitement raison.
C'est comme savoir ce qui est "juste": chacun a son avis sur la question, en fonction de sa situation et de ses convictions.