«Copshop»: à l’ancienne, mec!

De Joe Carnahan, avec Gerard Butler, Frank Grillo, Alexis Louder, Toby Huss, 108 min. Quelque part dans un coin du Nevada… Deux flics de la police municipale de Gun Creek sont interrompus pendant leur pause repas au foodtruck et dans leur conversation à propos des mérites comparés de leurs armes. Une bagarre devant un casino local nécessite leur intervention. Dans la mêlée, un certain Teddy Muretto (Frank Grillo) bouscule l’un des deux représentants de la loi, une jeune « rookie » (Alexis Louder) qui n’a pas sa langue en poche. Le type est manifestement désireux d’être embarqué par les agents, et certes, ce sera moyennant un bon coup de taser, mais il semble vouloir échapper à quelque chose. Ou à quelqu’un. Déjà qu’il est arrivé dans le coin à bord d’un véhicule criblé de balles… Au poste, un peu plus tard, dans la cellule voisine, on enferme un autre nouveau pensionnaire, passablement défoncé. Qui ne l’est pas tant que ça : Bob Viddick (Gerard Butler), c’est son nom, est un tueur à gages, menaçant soudain de s’en prendre à la copine et au gamin de Muretto. Les heures s’annoncent longues, pour cet escroc souvent arrêté mais jamais condamné, qui pensait là se trouver à l’abri… [scald=28579462:sdl_editor_representation] Ça cogne, ça tire, ça saigne et ça explose, dans cette bonne petite série B tendance thriller qu’est Copshop . Un film de genre, dirons-nous, mais genre grindhouse, à l’ancienne donc. Qui plus est bien emballé (la photo, dans les cellules notamment, est plutôt soignée) et sans temps morts (dans l’action comme dans les dialogues). Alors oui, on est ici dans une veine un peu tarantinesque mais en même temps, on sait quels sont les dadas de Quentin. Et Joe Carnahan se rappelle ainsi à notre bon souvenir, lui à qui l’on doit notamment l’adaptation au cinéma de L’agence tous risques et qui était pressenti pour réaliser Bad boys for life avant que ce film-là ne soit confié aux Belges Bilall Fallah et Adil El Arbi. Alors bien sûr, Copshop n’amène rien de bien neuf. Ce n’est pas non plus le Heat des années 2020, mais dans ce tableau brossé à la testostérone, où les flics ne sont pas nets, où les « bad guys » sont tous des pointures dans leur secteur et se trimballent un CV long comme le bras, Carnahan et ses scénaristes se sont amusés à croquer quelques personnages, hum, attachants. Dont cette « rookie », justement, jouée par Alexis Louder (vue notamment dans la série Watchmen ). Quant à Frank Grillo ( Zero dark thirty, Captain America, Minority report ), il a fait savoir sur Instagram que le montage final du film l’avait rendu dingue (sic), parce qu’il ne correspondait pas vraiment à la performance qu’il estimait avoir réalisée sur le plateau. Résultat des courses : l’acteur a eu droit à quelques critiques assassines ! Vivement le director’s cut, du coup ! Les séances

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