«Annette», «Un monde»… Les sorties cinéma à ne pas manquer cette semaine (vidéos)
Nos critiques dans leur intégralité, les bandes annonces et les séances.

Annette (Leos Carax)
Ce récit inventif, vertigineux de douceur et de sauvagerie, colle à la peau et à l’âme de Leos Carax. Assumant superbement l’artifice de la petite Annette en marionnette de bois, il partage ses doutes, questionnant le succès, la célébrité, les ego, la vie, la mort, la création, la paternité, l’héritage familial. C’est coloré, sombre et cathartique. Poétique, lyrique, ténébreux, excessif, inattendu. Et superbement incarné par des acteurs généreusement investis, totalement habités.
Un monde (Laura Wandel)
Un long-métrage tendu, sans gras, qui s’inscrit dans la veine radicale et humaine du cinéma des frères Dardenne. Un film à hauteur d’enfant, une plongée brutale au cœur de l’enfance. Par sa manière de diriger, de filmer, de raconter, de faire ressentir, la Belge Laura Wandel donne envie de la suivre dans son monde.
Illusions perdues (Xavier Giannoli)
Poétique, captivant, ce film parle des rêves déchus, d’amour, des dérives de la société et du pouvoir. Le ton est souvent ironique, sarcastique, et peut-être empreint d’une certaine forme de désillusion. Mais le propos est vrai, juste et fort. C’est une fresque romanesque sur la désillusion d’un jeune artiste broyé par ses rêves et par la réalité. Sur la comédie qu’est parfois la vie.
Tout nous sourit (Mélissa Drigeard)
Une comédie réjouissante. On se plaît à aimer les personnages, à rire et s’émouvoir avec eux. C’est bien écrit, équilibré, enlevé, efficace. Un bon divertissement entre rire et larmes. Mais derrière le rire pèse le poids des doutes et des échecs, du temps qui use un couple, de la peur de la solitude, de la douleur de voir ses parents disparaître.
The United States vs Billie Holiday (Lee Daniels)
Un portrait sans concession de Lady Day. Lee Daniels offre de nouvelles perspectives, parfois allégoriques. Mais il révèle surtout une actrice : pour son premier rôle au cinéma, Andra Day impressionne et se plonge pleinement dans son personnage. L’interprétation est juste, subtile et touchante. Ce qui fait oublier les longueurs du scénario.
Copshop (Joe Carnahan)
Ça cogne, ça tire, ça saigne et ça explose, dans cette bonne petite série B tendance thriller. Un film de genre, dirons-nous, mais genre grindhouse, à l’ancienne donc. Qui plus est bien emballé et sans temps morts. Alors oui, on est ici dans une veine un peu tarantinesque, mais en même temps, on sait quels sont les dadas de Quentin.
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