Coronavirus: les employeurs demandent des sanctions lourdes pour le personnel de santé opposé au vaccin
Les personnes qui refuseraient le vaccin pourraient subir une suspension de collaboration si nécessaire, sans rémunération ni salaire. Ces sanctions demandées par les employeurs iraient jusqu’à des ruptures de contrat.

Dans un avis rendu par le Conseil national du travail, les employeurs demandent des sanctions lourdes pour le personnel de santé qui refuserait le vaccin contre le covid, rapporte L’Echo mercredi. Les titres Sudpresse évoquent aussi les positions divergentes des partenaires sociaux dans leurs recommandations sur la vaccination obligatoire des soignants remises vendredi au ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit).
Les syndicats ne cachent pas leur réticence vis-à-vis de cette obligation – qui est même carrément rejetée par la FGTB – les représentants des employeurs demandent son entrée en vigueur rapidement, avec sanctions à la clé.
Suspension de collaboration sans rémunération, ni salaire
Selon le schéma proposé par les employeurs, il est question d’abord d’une période transitoire de deux à trois mois, une fois l’obligation vaccinale inscrite dans la législation, durant laquelle le personnel non vacciné pourrait recourir à des tests. Ensuite, pour ceux qui refuseraient toujours le vaccin, il y aurait suspension de la collaboration sans rémunération ni salaire, durant une période qui pourrait aller jusqu’à six mois. À l’issue de ce délai, on passerait à une sanction plus lourde encore. « Il pourrait s’agir d’un motif pour une rupture du contrat », estiment les représentants des employeurs au Conseil national du travail.
Les syndicats estiment ces sanctions injustifiables, au vu des droits fondamentaux, qu’il s’agisse du licenciement ou de l’éloignement du travail sans rémunération.
Un feu vert pour l’obligation vaccinale
Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a reçu le feu vert du Codeco sur cette obligation vaccinale pour le personnel soignant, ce qui nécessitera une nouvelle loi. Son cabinet espère toujours un cadre réglementaire mis en place d’ici la fin de l’année, ou au tout début de l’an prochain. « Même si la priorité reste de convaincre, après une période transitoire, plus aucun soignant, salarié ou indépendant, ne pourra alors exercer sans être vacciné », commente dans L’Echo France Dammel, attachée de presse du ministre.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
@Mr Massacry: je suis certaine que la plupart des infirmiers, infirmières et médecins sont tout-à-fait bien formés et exercent leur métier avec soin et rigueur. Mais tout le personnel qui côtoie patients ou résidents n'a pas ce niveau de formation, malheureusement.
Nous sommes bien d'accord Mm Durieux.
Oui vous avez très clairement raison, Mme Durieux. Et le problème est plus important en MR/MRS qu'en hôpitaux, comme le soulignait l'article du 29/9 cité ci-dessous : <Dans toutes les Régions, la couverture vaccinale est donc plus élevée dans les hôpitaux et dépasse celle de la population générale. En Flandre, c’est également le cas pour le personnel des MR/MRS. Par contre, en Wallonie et à Bruxelles-Capitale, la couverture vaccinale du personnel des MR/MRS est au même niveau que celui de la population générale>.
On peut en effet s'interroger quant à la formation scientifique d'une partie du personnel des établissements de soins. Si ces personnes ne comprennent pas l'intérêt de la vaccination pour elles-mêmes et surtout pour les personnes fragilisées qu'elles sont sensées soigner, on peut douter de leur capacité à comprendre et appliquer les autres procédures sanitaires de lutte contre les infections. Cela fait un peu froid dans le dos...
M. Massacry, celui-ci peut-être ? [https://www.lesoir.be/391695/article/2021-08-27/coronavirus-87-des-soignants-belges-sont-vaccines-mais-ca-coince-encore]. Bonne soirée à vous.