Yves Van Laethem: «Plutôt qu’une troisième dose, attendons les nouveaux vaccins»
Pour le virologue, il n’est pas encore l’heure d’administrer une troisième dose pour les personnes en bonne santé et les jeunes.

Pour Yves Van Laethem, administrer une troisième dose à l’ensemble de la population ne se justifie pas pour le moment. En effet, dans le nord du pays, le gouvernement flamand songe déjà à vacciner avec une troisième dose dès l’âge de 12 ans. Mais le virologue n’est pas de cet avis.
« Ce serait bête d’aller arroser tout le monde d’une 3e dose avec un “vieux” vaccin alors que des vaccins mieux ciblés sur les variants sont attendus pour le printemps prochain », a-t-il réagi. « Rien ne le justifie pour les jeunes et pour les personnes en bonne santé », poursuit-il. Dirk Ramaekers, chef de la taskforce vaccination est du même avis qu’Yves Van Laethem : « À ce stade, il n’y a aucune preuve scientifique que l’immunité diminue dans la population jeune et en bonne santé », a-t-il affirmé. « Je voudrais donc savoir sur quelle justification scientifique s’appuie le gouvernement flamand pour annoncer déjà cette troisième injection. »
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
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Posté par Lilien Raymond, lundi 25 octobre 2021, 10:46
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Posté par MAESEN Jean-Luc, lundi 25 octobre 2021, 11:07
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Posté par MAESEN Jean-Luc, lundi 25 octobre 2021, 11:01
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Posté par Lilien Raymond, lundi 25 octobre 2021, 10:48
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Posté par MAESEN Jean-Luc, lundi 25 octobre 2021, 10:41
Plus de commentairesJe m'interroge : est-vraiment si difficile (ou si coûteux) de prendre un échantillon significatif de "jeunes vaccinés" volontaires, et de mesurer leur taux d'anticorps par un test ? Ce serait la solution logique.
Un exemple (paru récemment dans le <New England Journal of Medicine>) du type de recherche que ce genre de questionnement suppose, ici dans le cas du vaccin <Janssen> (Johnson & Johnson) : [https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc2108829].
Malheureusement la détermination "simple" d'un taux d'anticorps dans le sang ne suffit absolument pas à estimer de façon précise le degré de protection dans une population ou chez des individus. Il faut plutôt déterminer le type précis de ces anticorps, et leur capacité plus ou moins neutralisante vis à vis du virus. Et une bonne partie d'une protection efficace et à long terme dépend aussi de la qualité de la réponse cellulaire du système immunitaire (taux et types de lymphocytes T et B, mémoire notamment). Et ces types de vérifications ou d'analyses sont eux, très longs à mener et très coûteux...
Correction : "Est-ce vraiment ..." . Désolé pour la faute de frappe.
<Je voudrais donc savoir sur quelle justification scientifique s’appuie le gouvernement flamand pour annoncer déjà cette troisième injection>. Le gouvernement flamand est <prêt à tout> pour ne pas revenir à l'obligation de porter (même intelligemment) un masque de protection, NVA surtout bien sûr... Ceci explique cela. Quant à l'administration d'une troisième dose, il est en effet plus "judicieux" de la réserver aux personnes pour lesquelles elle démontre déjà un intérêt certain (forte ré-augmentation des taux d'anticorps protecteurs). Quitte à changer rapidement d'avis, si des preuves réelles de perte d'efficacité dans la population générale sont démontrées ensuite. Enfin, concernant ces "nouveaux" vaccins ("adaptés" plutôt), y a-t-il une obligation de mener de nouveaux tests de phase III ? Une réponse scientifique ou officielle serait bienvenue. Monsieur Coppens (ou d'autres personnes compétentes dans ce domaine) des informations pertinentes peut-être ? Monsieur Munster ou Madame Leurquin, un article fouillé sur le sujet ?