«Vous avez de ces mots»: {Du coup}, de grâce?
À coup sûr, du coup s’entend beaucoup…


Ces derniers temps, je vois beaucoup circuler sur les réseaux sociaux un tableau à double entrée, proposant des « traductions pratiques Québec-France ». Rien de bien original, sauf que, à chaque forme ou expression donnée pour le Québec (ainsi, donc, alors, tout à coup, soudainement, en conclusion, si je comprends bien, ce qui fait que, conséquemment) correspond une seule traduction, la locution du coup.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Entendre "du coup" à tout bout de champ est particulièrement désolant... Les nombreux tics de langage actuels me sont difficilement supportables. Je ne les excuse pas. Je ne les utilise pas.
1) Il me semble que, comme "tout d'un coup", "tout à coup" et "d'un seul coup", l'expression inclut non seulement l'idée d'immédiateté mais de soudaineté, de surprise presque. 2) L'exemple de 1830 montre aussi que lorsqu'il est causal, "du coup" exprime une idée de cause *suffisante* : "Il suffit que vous alliez une fois à l'église pour que etc." voire de cause unique : "mes trois enfants sont la cause unique de mes problèmes financiers." 3) Depuis Hume, on sait que la notion de causalité n'est plus épistémologique ni scientifique, mais essentiellement sémantique. On ne peut plus vraiment faire de distinction entre une relation de succession temporelle et une relation de causalité. (Je défie quiconque de donner une définition rigoureuse de 'cause'.) Et donc il appert normal que "du coup" perde aussi cette distinction.