De la responsabilité à la régulation: les alibis du capitalisme
Le « metaverse » de Facebook enfoncera encore plus les individus dans la dépendance technologique. Face à cette énième dérive du capitalisme, ce sont encore les parents, les écoles et les Etats qui vont écoper en devant jouer les régulateurs.


Alors que la COP 26 nous rappelle les effets destructeurs du capitalisme planétaire, on nous rejoue avec le projet de metaverse de Facebook la même pièce qu’avec la 5G, l’intelligence artificielle, les drones, les cryptomonnaies, la reconnaissance faciale ou la géolocalisation qui transforme les smartphones en appareils espions. Sauf que, cette fois, on a affaire à un projet qui n’a même pas l’alibi d’une quelconque utilité.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir10 Commentaires
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Posté par Moreau Michel, mercredi 3 novembre 2021, 22:11
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Posté par De Beys Julien, mercredi 3 novembre 2021, 10:40
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Posté par Moriaux Raymond, mercredi 3 novembre 2021, 9:33
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Posté par Usual Suspect, mardi 2 novembre 2021, 23:07
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Posté par Martin Roland, mardi 2 novembre 2021, 20:11
Plus de commentairesSynthèse parfaite des clivages dans lesquels la galaxie du virtuel veut au plus vite nous enfermer, M. de Coorebyter ! Un grouillement d'avatars enfermés dans leur bulle, esclaves conformes à l'imaginaire qu'on leur calcule, chaque comportement enregistré et transformé en produit rentable. Quel choix nous restera alors, entre se consumer comme joueur compétitif, ou disparaître des écrans comme déchet sans avatar fixe ? Quant à résister face aux batteries d'algorithmes, cernés par nos propres données -- aucune chance ! Et tout indique qu'il est illusoire de compter sur nos politiques pour gripper cette machine : déjà incapables de gérer nos dérives locales, ce n'est pas eux qui prendront le risque de contrer les promoteurs de la post-modernité. Fascinés par les promesses de l'artificialité numérique, ils ne perçoivent pas qu'au bout du chemin, franchissant la dernière frontière du virtuel, c'est de l'humanité-même que la machine pourra sans doute un jour se passer... Donc, "parer aux effets destructeurs du système" ne suffira probablement pas ! Parce qu'une chose est absolument sûre : "une économie dirigée dont personne ne veut", certains en veulent pourtant à tout prix -- tant qu'elle reste dans leurs mains !
Merci Monsieur De Coorebyter pour cette analyse, que je partage. En tant que père de famille, je suis souvent obligé de lutter contre les demandes numériques de mes enfants. J'essaie de le faire avec humour ou pédagogie. Certains se font de l'argent sur l'attention de nos petits, et nous les parents on doit réparer, limiter, encourager, cadrer...
Il serait bon de ne plus considérer que la seule doctrine pertinente soit de s'adapter en permanence à "un monde qui change", comme si ces changements venaient de nulle part et s'imposaient naturellement et sans discussion possible comme la loi sur la pesanteur agit sur les objets et les corps. Cette résignation principielle n'est pas digne d'hommes qui se prétendent libres et intelligents. Mais, hélas, elle s'impose partout comme si s'interroger sur le sens des choses était devenu aujourd'hui une simple perte de temps. Nous ne sommes pas juste bons à subir et à nous adapter au monde qui change. En tout cas pas plus qu'à faire nous-mêmes ce que nous voulons que soit ce monde. Au moins essayer ...
Une photo de Mark Zuckerberg au salon Mobile World Congress Barcelone le 21 février 2016 résume tout mieux que n'importe quelle analyse (voir aussi l'article de l'Express : https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/en-une-photo-zuckerberg-rend-la-realite-virtuelle-assez-flippante_1766506.html). Ce sale type est décidément bien un pervers frustré bien décidé à zombifier le monde entier.
... et le tramp qui va lancer sa plateforme, ça promet non seulement plus de "monde parallèle" mais aussi du délire toxique ...