Anderlecht: les Mauves sont les rois des partages

Il ne pouvait pas en être autrement. Dimanche, au terme d’une rencontre à rebondissements et d’un temps additionnel aux frontières du réel, Anderlecht et Louvain se sont quittés dos à dos. Un 2-2 loin d’être une surprise quand on jette un œil aux statistiques des deux protagonistes. Alors qu’on vient de disputer la treizième journée, le Sporting compte déjà six partages. Près de 50 % de ses rencontres. Louvain, lui, fait encore « mieux » en la matière : huit nuls. Pas étonnant donc que Bruxellois et Louvanistes aient pris chacun une unité lors de leur opposition dimanche. Encore moins dans le chef du Sporting qui en a fait une spécialité depuis deux saisons. 17 partages en 40 matches la saison dernière L’accumulation des matches nuls, cela fait un petit temps que cela dure à l’ombre de Saint-Guidon. Lors de l’exercice 2020-21, Anderlecht les a accumulés. En regroupant la phase classique et les Playoffs 1, le RSCA a enregistré 17 égalités en l’espace de 40 rencontres. Soit un pourcentage de 42,5 de matches se terminant sur un score de parité. Aucun égal en Belgique. Et même en scrutant les championnats des dix pays les mieux classés au ranking UEFA, il faut chercher longtemps avant de trouver une formation avec un pourcentage plus élevé la saison dernière. Sur les neuf autres compétitions, il n’y a qu’une écurie qui a dépassé Anderlecht en la matière lors de l’exercice 2020-21 : l’Ural Iekaterinbourg dans le championnat russe. 13 partages en 30 rencontres de championnat soit 43,3 % de ses joutes. Un classement particulier dont le leader se nomme actuellement… Louvain avec son ratio de huit partages en treize journées. 2 Au Sporting, la dynamique a changé La saison dernière, c’était devenu un « running gag ». Qui ne faisait rire personne du côté de Neerpede. Si Anderlecht accumulait les partages, c’est parce qu’il avait la fâcheuse tendance à encaisser un ou deux buts dans les quinze dernières minutes des rencontres. Malines, Mouscron, Eupen, Louvain, Gand et Zulte Waregem en ont tous profité durant la phase classique. À tel point qu’on sentait une certaine nervosité dans les rangs mauves le coup de sifflet final approchant. Mais les choses ont changé. Depuis les Playoffs 1 de la saison dernière – quatre partages en six rencontres –, le RSCA a inversé la tendance. En arrachant deux unités dans le temps additionnel contre l’Antwerp et Bruges. À l’instar de son dernier partage en date contre Louvain et le but de Zirkzee. Une tendance lourde depuis l’entame de l’exercice 2021-22. Sur ses six matches nuls en championnat, Anderlecht est revenu au marquoir à quatre reprises. Dont deux fois en étant en infériorité numérique : à Ostende et contre Louvain. 3 Le témoin d’une force mentale Si la répétition des buts encaissés en fin de rencontre la saison dernière était le signe d’un problème dans les têtes et les esprits bruxellois, leur capacité à revenir à la hauteur de leur adversaire montre clairement une évolution positive à ce niveau-là. « Il faut signaler la performance mentale de mes joueurs », pointait avec à-propos Vincent Kompany après la joute de dimanche contre OHL. Face à Bruges et Gand, deux cadors de la compétition, les Mauves ont trouvé les ressources pour accrocher un point. À Ostende et contre Louvain, ils l’ont également fait alors que les circonstances leur étaient défavorables. Dans ces deux rencontres-là, c’est en infériorité numérique suite aux exclusions de Kouamé à la Côte et de Murillo dans la capitale que le RSCA est parvenu à égaliser via Raman et Zirkzee. De belles démonstrations mentales que les hommes de Vincent Kompany doivent maintenant utiliser non plus pour arracher des partages mais pour aller chercher de précieux succès dans les semaines à venir. Parce que si les nuls vous permettent d’étendre votre série d’invincibilité – elle est de huit matches en comptant la Coupe de Belgique dans le chef des Anderlecht –, ils ne vous font guère avancer au classement.

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