COP26: vive polémique après le départ de Boris Johnson en jet privé pour un dîner dans un club privé
L’opposition fulmine : non seulement le Premier ministre britannique a pris un jet privé entre Glasgow et Londres, mais il a opté pour ce moyen de transport uniquement pour assister à un dîner dans un club réservé aux hommes.

L’opposition britannique a fustigé « l’hypocrisie » du Premier ministre Boris Johnson, après la parution d’un article dans le Daily Mirror rapportant que le dirigeant s’est permis un vol en jet privé depuis Glasgow, où se déroule actuellement la conférence internationale sur les changements climatiques COP26, jusqu’à Londres pour assister à un dîner dans un club réservé aux hommes.
Le journal a publié des photos de Boris Johnson quittant mardi soir le Garrick Club, un établissement sélect de la capitale anglaise. Le Premier ministre conservateur y aurait assisté à un dîner avec d’anciens journalistes du Daily Telegraph, journal pour lequel il a officié. Parmi les personnes présentes, Charles Moore… un climatosceptique assumé. Après sa dernière intervention face à la presse à Glasgow, le chef du Parti conservateur avait l’opportunité de prendre le train, bien que le trajet lui aurait alors pris 4,5 heures, notait le quotidien de référence The Guardian.
Selon le Daily Mirror, il aurait très bien pu rentrer en train. Le Premier ministre a tenu une dernière conférence de presse à Glasgow qui s’est terminée à 17h30. Le dernier train direct qui relie Glasgow à Londres est parti à 18h40 pour arriver à London Euston vers 23h30. En optant pour l’avion, Boris Johnson a quitté l’aéroport de Glasgow à 18h20 pour atterrir à London Stansted à 19h16. Soit 56 minutes de vol, ce qui lui permettait d’assister au fameux dîner.
L’opposition s’insurge
Un choix « choquant », a dénoncé Anneliese Dodd, la présidente du Parti travailliste (Labour, gauche). Pour la parlementaire, alerter à Glasgow les dirigeants mondiaux sur les catastrophes dues aux changements climatiques, puis partir pour Londres en jet privé montre que les mesures plaidées pour faire face aux enjeux climatiques « valent pour le reste du monde, mais pas pour les conservateurs ».
Le cabinet de Boris Johnson a réagi en estimant que ces critiques étaient exagérées. Un porte-parole a fait valoir que la possibilité pour le Premier ministre de voyager dans tout le Royaume-Uni primait. « Les contraintes de sécurité et de temps sont étudiées dans toutes les décisions relatives aux déplacements », a-t-il déclaré. M. Johnson aurait en outre parcouru les quelques centaines de kilomètres séparant Glasgow de Londres à bord d’un appareil peu gourmand en carburant, un combustible « parmi les plus durables » ayant été par ailleurs choisi.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir20 Commentaires
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Posté par STORDIAU Pierre, vendredi 5 novembre 2021, 11:39
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Posté par DUBOIS Daniel, jeudi 4 novembre 2021, 17:39
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Posté par D Marc, jeudi 4 novembre 2021, 17:34
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Posté par Debrabander Jean, jeudi 4 novembre 2021, 17:25
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Posté par zay sergio, jeudi 4 novembre 2021, 17:02
Plus de commentairesTantôt on fulmine car le Russe et le Chinois ne viennent pas à la COP26 et ... tantôt on râle pcq tant de participants viennent des quatre coins du monde ... mais en jet ! Désolé, mais il faut savoir ce que l'on veut ... et PAS tout et son contraire ! Le "greenwashing" finira par détruire ce qu'elle prétend défendre... : Aucun salut avec ces gens là !
Ils l'ont voulu, ils l'ont eu leur Trump English.
Les mesures pour faire face aux enjeux climatiques valent pour le reste du monde, pas pour les participants à la COP 26.
Pourrait-on espérer un peu de journalisme d'investigation : combien de ministres belges sont-ils partis à cette grand messe et avec combien de "serviteurs"? Ensuite calculer l'empreinte carbone de ce petit périple aux frais de la princesse.
De toute manière cet énergumène enchaine les atrocités les plus inouïes l'une après l'autre et il continue à avoir le soutien du peuple. Vive la démocratie !