Emily Loizeau: du rock sanguin
Icare


Emily est une artiste affectionnant particulièrement les chemins de traverse, se laissant guider par son instinct et ses envies, libérée de toutes contraintes. Après sa pièce de théâtre musical Mona en 2016 et son hommage à Lou Reed (Run, Run, Run) l’an dernier, la chanteuse franco-anglaise a profité du confinement pour réaliser un rêve : enregistrer en Angleterre, terre maternelle, un album chanté en anglais comme en français, produit en toute indépendance par ses soins, en compagnie de John Parish (cf. PJ Harvey, Dominique A, Dionysos, Arno…). Un disque aussi viscéral que les précédents, un disque de rock sanguin, de pop tribale, lui collant au corps comme à l’esprit tourmenté par ce monde tournant fou. Elle chante ici « Le poids de l’existence » et dit : « Quelle est donc cette douleur étrange/Comme un nouveau poids sur l’existence ? » En quarantaine, Emily s’est sentie Icare avant la chute, avouant « We Can’t Breathe », qu’on soit noir au cou écrasé, jeune luttant pour le climat ou masqué dansant sur un volcan. Le ton est dur et parfois violent mais la colère ici est salvatrice. Et la tendresse jamais très loin…
Les éditions de la dernière pluie-PIAS.
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