La comédienne Françoise Oriane a tiré le rideau
La comédienne belge est décédée à l’âge de 81 ans. Elle avait commencé sa carrière en 1958 dans « L’année du bac ».

La comédienne belge Françoise Oriane est décédée, a-t-on appris ce dimanche ; née à Etterbeek en 1940, elle avait 81 ans. Son histoire, dont Catherine Makereel avait rappelé le fil dans Le Soir il y a une dizaine d’années, à l’occasion de son rôle dans La tentation de Hugo Claus, « commence au milieu de la guerre et de la musique ».
De parents chanteurs d’opéra à la Monnaie, elle débute au théâtre en 1958 au théâtre National, alors qu’elle n’a que 18 ans, dans L’année du bac de José André Lacour. « Un jour, j’ai entendu dire qu’on cherchait une jeune fille de mon âge pour jouer dans L’Année du bac de José André Lacour au National. C’est ainsi que j’ai eu la chance de rencontrer Jacques Huysman et de faire des voyages fabuleux à Venise et ailleurs. Je suis restée 14 ans au Théâtre National avant de devenir une comédienne volante entre le Parc, les Galeries, Villers-la-Ville, etc. », rappelait-elle au Soir.
Sa carrière, où elle a tout joué, pour le théâtre, pour le cinéma comme pour la télévision – elle a fait une apparition, en 2016, dans la série Ennemi Public, où elle incarnait la mère du tueur en série Guy Béranger, incarné par Angelo Bison – oscille entre tragédie et légèreté, comédie et austérité. Elle fut Natasha dans Les trois sœurs, Ophélie dans Hamlet ou Catherine de Médicis dans La reine Margot, sans renier les petits rôles comiques dans
« Je continuerai tant que les gens voudront de moi et tant que je m’amuserai. » Le public n’a jamais cessé de l’apprécier, dans quelque rôle que ce soit. S’amuser, elle a continué à le faire jusqu’en 2015 et son apparition dans l’adaptation par Yasmina Douieb et Thierry Janssen d’ Alice au pays des merveilles. En 60 ans de carrière, pétillante et infatigable, elle aura joué dans près de 200 pièces sur les scènes du pays, selon le répertoire de l’annuaire du spectacle en Belgique. Ce qui ne l’empêchait pas, expliquait-elle encore au Soir en 2007 de garder la boule au ventre avant de monter sur scène. « Les spectateurs ne me voient pas, mais j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure. Alors, je prie très fort. Je prie pour faire passer tout ce que j’ai. »
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Une belle personne, dont la générosité n'a jamais été prise en défaut.