France: François Fillon, au tribunal mais aussi dans les esprits
Devant la cour d’appel où il plaidera la relaxe, l’ex-Premier ministre français se présente comme « retraité ». Mais plusieurs candidats LR à la présidentielle s’inspirent encore de sa campagne de 2017.


C’est un couple qui semble déjà sorti d’un autre temps qui s’est avancé ce lundi à la barre de la cour d’appel de Paris. François et Penelope Fillon y sont jugés en appel dans l’affaire des emplois fictifs dont aurait bénéficié l’épouse de l’ancien Premier ministre entre 1998 et 2013.
En première instance, il y a un an et demi, l’ex-chef du gouvernement avait été lourdement condamné à cinq ans de prison dont deux ferme pour détournement de fonds publics. Sa femme avait écopé de trois ans avec sursis. Elle avait été embauchée comme attachée parlementaire, puis comme chroniqueuse à La Revue des deux Mondes, que dirigeait un ami du couple, Marc Ladreit de Lacharrière. Mais les notes de lecture qu’elle avait alors produites se comptaient sur les doigts d’une seule main.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Il a accepté des cadeaux et payé quelqu'un de sa famille sur un budget alloué aux parlementaires pour couvrir globalement leurs frais de fonctionnement. Une enquête a montré que 60 % des parlementaires français faisaient (et font toujours....) pareil. Ajoutons que le contrôle de ces activités est apparu récemment, vers la fin de la première décade des années 2000. Au-delà de tout jugement moral, et quelle que soit l'antipathie qu'on peut avoir pour Fillon, on ne peut s'empêcher de penser que son procès est instrumentalisé pour des motifs idéologiques.
Sans doute qu'il n'était certes pas le seul à profiter du système mais il a quand même laissé son côté harpagon prendre le dessus puisque la question des avantages indus perçus par son épouse faisait déjà l'objet d'enquête et il a néanmoins accepté des costumes de la part d'un personnage peu scrupuleux et obtenu des avantages substantiels pour des articles que son épouse n'a jamais écrit, ce comportement dénote avec le sérieux et la rigueur de son programme ..C'est à se demander s'il était naïf au point de croire que ses adversaires et même ses "alliés politiques" lui donnaient carte blanche.