Pour protéger l’humanité, la Nasa envoie un vaisseau pour dévier la trajectoire d’un astéroïde (vidéos)
La mission, baptisée Dart a décollé depuis la base californienne de Vandenberg à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX.

C’est un scénario digne d’Hollywood, et pourtant bien réel. La Nasa a lancé mardi depuis la Californie aux Etats-Unis sa première mission de défense pour tenter de dévier la trajectoire d’un astéroïde.
La mission de l’agence spatiale américaine, baptisée Dart (fléchette, en anglais), a décollé depuis la base de Vandenberg à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, à 6 h 21 GMT (7 h 21, heure belge), selon les images diffusées par la Nasa en direct.
La cible est double : d’abord un gros astéroïde, Didymos, qui mesure 780 mètres de diamètre, et, en orbite autour de lui, une lune, Dimorphos, de 160 mètres de diamètre. C’est sur cette lune que le vaisseau, environ cent fois plus petit qu’elle, viendra finir sa course, projeté à une vitesse de 24.000 km/h.
L’impact projettera des tonnes et des tonnes de matière. Mais « cela ne va pas détruire l’astéroïde. Cela va juste lui donner un petit coup », a détaillé Nancy Chabot, du laboratoire de physique appliquée de l’université Johns-Hopkins, qui conduit la mission en partenariat avec la Nasa. Ainsi, l’orbite du petit astéroïde autour du gros sera réduite de seulement « environ 1 % », a-t-elle expliqué. De cette façon, « si un jour un astéroïde est découvert sur une trajectoire de collision avec la Terre […] nous aurons une idée de la force dont nous aurons besoin pour que cet astéroïde manque la Terre », a précisé Andy Cheng, de l’université Johns-Hopkins.
L’orbite autour du Soleil de Didymos, le gros astéroïde, sera légèrement modifiée, du fait de la relation gravitationnelle avec sa lune, a-t-il ajouté.
L’Observatoire royal de Belgique est impliqué dans cette mission, indique ce dernier. Les scientifiques de l’Observatoire participeront au traitement des données de Dart.
Analyser les données de cette mission leur permettra d’étudier la structure interne des astéroïdes, dans le cadre des projets européens Pioneers (Planetary Instruments based on Optical technologies for an iNnovative European Exploration using Rotational Seismology) et Neo-Mapp (Near-Earth Object Modelling and Payloads for Protection) auxquels l’Observatoire contribue. L’expérience de Dart permettra aussi de mieux préparer la mission suivante, Hera, qui embarquera le gravimètre Grass, développé par l’Observatoire avec son partenaire industriel espagnol Emxys.
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Eh allez pouvons!polluons!! Alors que la planète connaitdejade grave dégâts irréversible ils ne trouvent pas mieux que lancer en essai cet engin débile... Pauvre humanité qui croie tout contrôler Un jour la nature reprendra ses droit et vous anéantira
Espérons qu'ils ne feront pas pire que mieux...
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