Anderlecht: coup de filet important sur la scène bruxelloise du trafic de stups
Au total, 23 perquisitions ont débouché sur 27 arrestations dans le cadre d’une instruction ouverte pour vente de stupéfiants. Le quartier du Peterbos à Anderlecht semble être au cœur des activités sur lesquelles porte l’enquête.


Le quartier du Peterbos, ainsi que d’autres quartiers d’Anderlecht et de la capitale, se sont réveillés sur la vision d’un important déploiement policier. Vingt-trois perquisitions ont effectivement été menées de concert ce mardi, à partir de 5h du matin, dans le cadre d’une vaste opération « antistup » diligentée par la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) et appuyée par au moins trois autres zones de la capitale ainsi que par la police fédérale. « Quinze d’entre elles ont eu lieu sur le territoire de la zone de police Midi (Anderlecht), six dans d’autres zones de police bruxelloises (Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles-Capitale, Woluwe-Saint-Lambert), et deux en dehors de Bruxelles (Puurs-Sint-Amands et Asse) », précise le parquet à propos de ce dossier, qui fait l’objet d’une instruction judiciaire.
Vu le déploiement de force prévu pour l’occasion, la police ne s’attendait pas à être reçue avec du café et des petits biscuits. « Seize de ces perquisitions ont eu lieu avec l’assistance de services spécialisés de la police locale et des unités spéciales de la police fédérale, en raison de la présence possible d’armes », explique ainsi le parquet. Et de fait, des armes ont bien été retrouvées et saisies en plusieurs lieux, aux côtés de « 9.230 kilos de cannabis », de « 435 grammes de cocaïne » et « d’une somme d’argent d’au moins 180.000 euros ».
Au final, 27 personnes ont été privées de liberté. A l’heure d’écrire ces lignes, quatre d’entre-elles avaient déjà été inculpées du chef de vente de stupéfiants en association et placées sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction. « Les auditions se poursuivent, et le juge d’instruction prendra position concernant les autres suspects endéans le délai de privation de liberté de quarante-huit heures », complète le ministère public.
Préparé « depuis des mois »
Fabrice Cumps (PS), bourgmestre d’Anderlecht, a passé une bonne partie de la journée dans les environs du Peterbos. A l’issue d’une opération planifiée, dit-il, « depuis des mois », celui-ci se montre satisfait. « Effectivement, j’avais préalablement eu beaucoup de retours de terrain selon lesquels la situation sur place était devenue vraiment invivable pour les habitants. »
Selon certains policiers, le quartier serait effectivement en proie à une lutte de territoire entre bandes rivales en matière de stups. « Le Peterbos était au cœur d’un conflit entre une bande locale, tenante historique du deal du côté de la place Lemmens, et une bande de Marseille, venue perturber le business habituel », nous indique-t-on. L’enquête en cours devra maintenant venir donner du crédit ou non à cette thèse.
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Coup de filet , travail extraordinaire par les policiers mais les juges poltrons vont les libérer demain!
"Le Peterbos était au cœur d’un conflit entre une bande locale, tenante historique du deal du côté de la place Lemmens, et une bande de Marseille, venue perturber le business habituel". Le business habituel ... Dommage qu'ils ne se soient pas entretués.