«Enjeux»: l’histoire est un sport de combat
Quand le présent est sombre et l’avenir incertain, le passé apparaît souvent comme une bouée de fortune à laquelle s’accrocher. Mais il peut tout autant servir d’arme sournoise dans des combats très contemporains.


Les journalistes écrivent le premier brouillon de l’Histoire », aimait dire Phil Graham, l’ancien patron du Washington Post. Mais celle-ci, à son tour, écrit de plus en plus notre actualité. Quand le présent est sombre et l’avenir incertain, le passé apparaît souvent comme une bouée de fortune à laquelle s’accrocher. « Aujourd’hui, toute cette énergie consacrée à regarder en arrière n’est là que pour masquer notre incapacité à considérer l’avenir », prévenait pourtant l’écrivain Marc Dugain dans un numéro passionnant de l’hebdomadaire Le 1, titré Qui veut réécrire l’Histoire ?

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Le nabot à déjà été condamné TROIS fois!
Très intéressant, en effet. Je ne sais toutefois pas si on peut dire de François Furet qu'il était un "historien idéologue". Et d'autre part, je n'aurais pas écrit que c'est "contre toute évidence" qu'Éric Zemmour attribue au régime de Vichy un rôle protecteur des Juifs français. Parce que justement, si on s'en tient aux "évidences", tout au moins apparentes, ça a l'air d'être vrai. Un historien franco-israélien a du reste appuyé cette thèse. Mais si on y va voir de plus près, ça devient beaucoup moins "évident" et, pour tout dire, finalement faux. Je crois que c'est à ce minutieux travail d'analyse et de démontage qu'il faut s'adonner pour combattre efficacement des idées pernicieuses qui, sans cela, ne peuvent que percoler dans l'opinion publique.
Je le dis à chaque fois, mais les chroniques de Jean-Paul Marthoz sont un constant plaisir intellectuel: donner à penser, encore, dans le brouhaha contemporain, c’est une nécessité.