Un cas du variant sud-africain Omicron détecté en Belgique
Une patiente de retour d’Egypte après avoir transité par la Turquie a contracté le variant sud-africain source de préoccupation, a fait savoir le laboratoire de référence en Belgique. Plusieurs pays, dont le nôtre, ont restreint les vols en provenance d’Afrique australe.


Potentiellement très transmissible, un nouveau variant du SARS-CoV2 aux mutations multiples a été détecté en Afrique du Sud. Ce variant désigné scientifiquement B.1.1.529 et plus vulgairement par la 15e lettre de l’alphabet grec, Omicron, est suspecté d’avoir un échappement immunitaire qui le rendrait plus résistant aux anticorps. D’autres cas ont été identifiés au Botswana voisin, mais aussi en Israël et à Hong-Kong. La Belgique est le premier pays européen à avoir détecté ce variant. Le Premier ministre Alexander De Croo a indiqué vendredi après la réunion du Comité de concertation que la Belgique allait elle aussi, à l’instar de ses voisins, instaurer de nouvelles limitations aux voyages entrants à partir de l’Afrique australe.
Suite à l’annonce de la découverte de ce nouveau variant en Afrique du Sud, le Laboratoire national de référence a envoyé une communication à tous les laboratoires de diagnostic du pays pour accroître la vigilance et informer sur les étapes de confirmation nécessaires requises dans le cas d’un voyageur de retour d’Afrique australe. Une centaine de cas suspects ont été analysés – ce variant a une défaillance de la cible du gène S, une « signature » facilement détectable par PCR.
► La Belgique devrait aussi limiter les entrées depuis l’Afrique australe
Deux cas possibles (basés sur la présence de cette signature) ont été séquencés ce vendredi. Parmi ceux-ci, l’un a été identifié comme un variant du delta et le deuxième a été confirmé comme étant B.1.1.529. La patiente infectée est une jeune femme adulte non vaccinée qui a développé des symptômes 11 jours après s’être rendue en Egypte via la Turquie, fait savoir la plateforme fédérale. Elle n’a signalé aucun lien avec l’Afrique du Sud ou d’autres pays d’Afrique australe. Elle dit n’avoir pas eu de contacts à haut risque en dehors de son foyer. Aucun des membres de sa famille ont développé des symptômes, mais ont néanmoins été testés. Une enquête approfondie sera lancée, a également signalé la plateforme fédérale.
Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a confirmé que ce premier cas avait été détecté en Belgique, lors de la conférence de presse du Codeco. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de données scientifiques pour évaluer la dangerosité de ce variant : « Je veux répéter que c'est un variant suspect. On ne sait pas s’il est très dangereux. Le RAG se réunit pour se pencher sur la situation. Donc : précaution absolue, mais pas de panique dans l’attente de plus amples analyses scientifiques. »
Il faudra «plusieurs semaines» pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant détecté en Afrique du Sud et nommé B.1.1.529, a souligné pour sa part le porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé vendredi.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Début 2021 les gens qui avaient été skier en Suisse ou ailleurs étaient mis au ban de la société. Dans le même temps on a pas fait grand chose pour empêcher le variant delta d arriver en Europe. On en voit les conséquences actuellement. Allons nous reproduire la même erreur avec ce variant sud africain? Est il si difficile d interdire en Europe les vols transcontinentaux? Je n ai rien d un expert mais ça me semblerait être une solution pragmatique pour laisser le temps aux scientifiques de tester et éventuellement adapter les vaccins actuels.
Le Soir , je suis furieuse de lire une fois encore vos titres racoleurs : " vendredi noir pour les contacts sociaux " dites- vous .Autrement dit, vous en remettez encore une couche sur le mal- être des gens , comme si cela ne suffisait pas encore ; il y a déjà assez de gens bornés qui rouspètent et ne comprennent pas l'urgence de la situation sanitaire, non ? Vous ne pourriez pas plutôt titrer: " ouf, le gouvernement prend enfin les mesures nécessaires pour circonscrire la 4ème vague ?" Une épidémie, par définition , cela se fabrique par transmission du microbe d'une personne à l'autre ...donc le seul moyen de l'enrayer est de réduire autant que possible les " contacts sociaux " ,.il n'y a pas à sortir de là,.je crois , c'est élémentaire,.non ? Dégâts psychiques collatéraux ? Sans doute mais quand on.meurt du covid , il y en a aussi, et de fameux , chez ceux et celles qui perdent un conjoint, un père, une mère, un enfant , un.ami, vi ctime de ce fichu virus . Ne pourriez- vous relever ce qu ' il y a de positif ds ces décisions du codeco plutôt que d'attiser la flamme des éternels râleurs qui vont encore encombrer les réseaux sociaux de leurs reproches au gouvernement qui de toute façon ne fait jamais rien de bon, à leurs yeux , quoiqu'il fasse !!!
Ce sont des mesurettes qui ne serviront à rien. Seul un confinement strict jusqu'après les fêtes de fin d'année aurait été la solution idéale.