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Tir mortel sur un tournage: Alec Baldwin assure ne pas avoir pressé la détente (vidéo)

L’acteur a accordé entretien à ABC sur l’accident tragique lors du tournage de « Rust ».

Temps de lecture: 3 min

L’acteur Alec Baldwin assure ne pas avoir pressé la détente du revolver qu’il avait en main lorsqu’une cinéaste a été mortellement blessée par balle sur le tournage de Rust, un western dont il est également l’un des producteurs.

« La détente n’a pas été pressée… Je n’ai pas pressé la détente », affirme l’acteur dans un extrait rendu public mercredi de sa première interview formelle depuis le drame du 21 octobre, dont l’intégralité doit être diffusée jeudi soir par la chaîne américaine ABC.

Au cours de cet entretien, Alec Baldwin ajoute n’avoir « aucune idée » de la façon dont une munition réelle a pu se trouver sur le plateau du film, aboutissant au décès accidentel de la directrice de la photographie Halyna Hutchins.

« Jamais je ne pointerais une arme sur quelqu’un en pressant la détente. Jamais », clame-t-il.

Dans cet extrait d’entretien, Alec Baldwin ne donne pas plus de détails permettant d’expliquer comment le revolver a pu se déclencher et tirer la balle mortelle.

L’acteur travaillait une scène où son personnage dégaine une arme lorsque Halyna Hutchins a été touchée.

L’arme en question était censée ne contenir que des balles factices. À la question de savoir comment une munition réelle a pu se trouver dans le barillet du revolver, Alec Baldwin répond : « Je n’en ai aucune idée. Quelqu’un a mis une balle réelle dans une arme. Une balle qui n’était même pas censée se trouver sur place. »

Aucune arrestation

L’enquête de police se poursuit et, si aucune arrestation n’a eu lieu, des poursuites pénales ne sont pas exclues au cas où des responsabilités seraient établies, ont souligné les services du procureur de Santa Fe (Nouveau-Mexique).

Hannah Gutierrez-Reed, l’armurière qui avait la responsabilité des armes à feu sur le tournage de « Rust », a déclaré aux enquêteurs qu’elle avait été négligente dans la vérification du revolver manié par l’acteur juste avant le drame. Elle dit elle aussi n’avoir aucune explication quant à la présence de munitions réelles sur le tournage.

Mardi, les enquêteurs ont fait état de possibles pistes pouvant expliquer la présence de ces munitions réelles, formellement interdites sur les tournages par les règles en vigueur dans l’industrie du cinéma aux États-Unis.

L’un des fournisseurs des munitions employées sur le tournage de « Rust », Seth Kenney, a indiqué qu’il avait potentiellement vendu à l’équipe du film des munitions assemblées artisanalement – peut-être à partir d’éléments recyclés – dont le logo correspond à celui figurant sur la cartouche mortelle.

 

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2 Commentaires

  • Posté par Van Obberghen Paul, jeudi 2 décembre 2021, 1:30

    Je suis un des derniers à avoir fait mon service militaire, en Allemagne et... derrière un bar en principal. Il n'empèche, j'ai été à l'époque ('89) entrainé à tirer avec plusieurs types d'armes à feu. Une partie de l'entraînement consistait à insister, sous peine de "trou", de ne jamais JAMAIS, pointer une arme à feu vers quiconque, même si on sait positivement qu'elle n'est pas chargée ou chargée à blanc, même "pour rire". JAMAIS. Ensuite, avec une arme à la main, un professionnel ne doit jamais JAMAIS laisser le doigt reposer sur la gachette mais sur le pontet qui garde la gachette, ceci afin d'éviter de presser la détente accidentellement, par un choc ou un mouvement réflexe. Le doigt ne doit "attérir" sur la gachette que si l'objectif est positivement identifié comme une menace létale ET qu'il n'y a pas de risque colatéral ET que le tir est définitivement décidé comme opportun. Tant que le doute existe sur l'opportunité de tirer, le doigt DOIT RESTER sur le pontet. Et même avec cet entraînement drastique, il y a encore des accidents. Ceci démontre que l'entrainement à l'usage d'armes à feu est essentiel, 1000 fois plus que la conduite d'un véhicule automobile. Au Texas, en 2021, il a été décidé que tout citoyen est en droit de porter une arme à feu, sans permis, sans entraînement, sans vérification d'antécédents. C'est de la folie!! L'addiction des Américains pour les armes à feu, et la propagande débile de la NRA, est directement responsable de la mort de cette jeune et prometteuse directrice de la photo Halyna Hutchins. Alec Baldwin vivra en enfer jusqu'à la fin de ses jours pour l'avoir _accidentellement_ tuée. Le vrai coupable toutefois est la NRA. Celle-ci a pour argument que la seule manière d'arrêter un "bad guy" avec une arme à feu est un "good guy" avec une arme à feu. Mais qui décide qui est le "good guy" et qui est le "bad guy"? Même les flics américains, supposément entraînés, continuent de tuer des "good guys" qu'ils ont confondus pour des "bad guys" ou plus simplement tirer sur la gachette de leur flingue en pensant actionner... leur taser! (histoire vraie. 1 mort. Black évidemment)

  • Posté par Van Obberghen Paul, jeudi 2 décembre 2021, 0:58

    "...des balles factices" L'expression correcte est "Munition". La "balle" est une partie de la munition, composée d'une cartouche contenant l'explosif, une amorce et le projectile, qui n'est plus une "balle" depuis le 19e siècle, mais une forme oblonge aérodynamique. Une munition "à blanc" ne contient évidemment pas de projectile. "Balle à blanc" est donc un non-sens.

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