Un deuxième fournisseur belge d’énergie demande la faillite
Le Vlaamse Energieleverancier, le fournisseur d’énergie flamand était actif depuis 2019 et approvisionne actuellement quelque 70.000 ménages et entreprises en énergie verte et en gaz.

Le Vlaamse Energieleverancier a demandé la faillite. C’est ce que confirme son PDG Stijn Lenaerts dans un message publié sur le site web de l’entreprise. « L’évolution récente des prix ne laissait pas d’autre choix », peut-on lire. Le Vlaamse Energieleverancier est le deuxième fournisseur en Belgique à devoir fermer en raison de la crise des prix élevés de l’énergie. En septembre, le tribunal de commerce de Liège avait déjà déclaré en faillite la société Energy2Business, fournisseur d’électricité et de gaz naturel pour le marché professionnel en Wallonie et à Bruxelles.
Les prix de l’électricité et du gaz ont plus que triplé au cours des derniers mois. « Les prix extrêmes de l’énergie que nous connaissons aujourd’hui n’étaient pas prévisibles », déclare M. Lenaerts, qui parle d’une « évolution atypique et exceptionnelle des prix » sur le marché. « Par conséquent, les défis à relever pour passer les mois d’hiver sont malheureusement devenus trop importants. Nous avons donc dû prendre la décision très difficile de cesser nos activités et de mettre les comptes à plat. »
Selon le PDG, la décision a été précédée d’une « consultation approfondie » avec le régulateur de l’énergie VREG, le gestionnaire de réseau Fluvius « et le secteur privé » pour éviter la faillite. « C’est donc une décision qui n’a pas été prise à la légère, mais l’évolution récente des prix ne laissait pas d’autre choix. »
Le fournisseur d’énergie flamand était actif depuis 2019 et approvisionne actuellement quelque 70.000 ménages et entreprises en énergie verte et en gaz.
Les clients de l’entreprise ne doivent pas s’inquiéter, souligne M. Lenaerts. « Vous ne serez jamais privé d’électricité ou de gaz. L’approvisionnement est automatiquement transféré au gestionnaire de réseau Fluvius, qui fait office de fournisseur de secours. Il s’agit d’une solution temporaire et les clients sont invités à se tourner vers un autre fournisseur d’énergie en Flandre. »
La ministre flamande de l’Energie, Zuhal Demir (N-VA), assure également que « personne ne sera laissé dans le noir ou dans le froid », a entendu son cabinet, car Fluvius fera office de fournisseur d’urgence. « Il y a donc une sécurité d’approvisionnement », souligne-t-on. « Tout d’abord, une telle faillite est une très mauvaise nouvelle pour les clients. C’est pourquoi nous devons leur apporter des solutions en priorité. Il a donc été demandé à Fluvius et à VREG de faire les préparatifs nécessaires au cas où le tribunal se prononcerait ce mardi en faveur de la faillite d’un fournisseur. »
Si le tribunal des sociétés se prononce effectivement en faveur de la faillite, un administrateur judiciaire sera nommé. Les clients peuvent alors se manifester en tant que créanciers pour tenter de récupérer une partie de leur paiement anticipé.
Le député flamand et spécialiste de l’énergie Staf Aerts (Groen) a souligné lundi qu’il est important que l’application du tarif du fournisseur de secours ne dépasse pas ce que les clients payaient auparavant.
« Je demanderai à la ministre Demir de veiller à ce que les clients concernés soient assistés et informés au mieux de leurs possibilités en tant que consommateurs », a déclaré M. Aerts. Le député flamand avait déjà demandé par le passé à la ministre Demir de faire les préparatifs nécessaires pour les fournisseurs d’énergie qui se retrouveraient en difficulté à cause de la hausse des prix de l’énergie. « Le ministre a ensuite promis de travailler sur un filet de sécurité supplémentaire. J’espère qu’un plan est maintenant prêt. Ce sera un énorme défi de minimiser l’impact de cet échec », conclut M. Aerts.
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Et voilà. Mêmes causes, mêmes effets. Avec la faillite d'un second opérateur électrique, la faillite de la transition énergétique, sur fond des mensonges écolos empreints d'idéologie, est amorcée en Belgique aussi. Tout comme en Allemagne, qui va d'ailleurs prochainement supprimer la redevance "EEG Umlage" qui est au cœur du dispositif de la transition énergétique allemande. Cette suppression devrait rendre près de 6 milliards d'euros aux consommateurs d'électricité allemands. En Belgique aussi, les yeux finiront par se dessiller. L'Allemagne reviendra au nucléaire, tout comme la Belgique. C'est la seule option économiquement viable et valable pour assurer l'indépendance stratégique et la garantie d'approvisionnement, et en même temps produire à bon marché et de manière non polluante les quantités d'énergie croissantes requises par le marché. Cette vérité finira bien par s'imposer par-dessus la propagande idéologique en Belgique aussi.
Les clients ont voulu gagner. Ils ont perdu. Qu'on les reprennent chez Engie et qu'on leur fasse payer 3x le prix normal afin qu'Engie puisse récompenser la fidélité :-)
Pour Belpower, toujours pas de nouvelles de la curatelle concernant les créances déclarées à la faillite ( ouvertes depuis plusieurs années)... Si la continuité du service est assurée, les clients peuvent faire une croix sur la récupération des sommes qui leurs sont éventuellement dues.
Mouais ... c'est de nouveau à la collectivité de supporter les conséquences de l'enrichissement de quelques-uns.