Faut-il craindre une remontée des taux d’intérêt?
Une remontée brutale des taux aurait un impact très négatif sur les marchés financiers et immobiliers, mais aussi sur les économies. Les banques centrales s’y opposeront – et elles en ont les moyens.


Le rythme de hausse des prix à la consommation ne cesse d’accélérer. En novembre, le taux d’inflation a ainsi atteint 4,9 % en moyenne au sein de la zone euro et 5,64 % dans notre pays – du jamais vu depuis 2008. Aux Etats-Unis, le taux d’inflation frôle les 7 % (6,8 %). Les banques centrales, pourtant, assurent qu’il faut garder la tête froide – cette poussée inflationniste serait passagère.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Pendant 10 ans, les banques centrales ont abaissé les taux d'intérêt et déversé des tonnes de liquidités dans nos économies, dans le but d'obtenir un peu d'inflation et de "relancer la machine". Le résultat est enfin là: la demande revient. Mais la production ne suit pas, car les chaînes d'approvisionnement sont en panne et la covid ralentit tout. Et, d'une façon ou d'une autre, on paie de plus en plus de gens à ne rien faire... ils en ont donc pris l'habitude. Ce ne sera pas simple à démêler, surtout que, dans ce domaine, les temps de réaction sont fort longs. En attendant, il est clair que nous allons tous trinquer, quelles que soient les solutions adoptées.
Aux USA, l'inflation est déjà remontée à 6.8 %. L'Europe suit. Même en liant les salaires à l'index, l'inflation appauvrit, tout citoyen d'un certain âge le sait d'expérience. On n'échappera pas à une substantielle remontée des taux d'intérêts.
La principale raison est d'éviter un effet boule de neige sur la dette publique. La Belgique et d'autres pays ne parviennent qu'à maintenir leur budget plus ou moins en équilibre avec ces taux d'intérêt anormalement bas. Une forte augmentation aurait donc de graves conséquences pour les gouvernements, la BNB et les autres institutions gouvernementales. L'inquiétude signalée pour l'investisseur obligataire belge a été feinte car il « bénéficie » de rendements inférieurs à l'inflation. L'argument du marché immobilier peut également être écarté de la table de cette manière, car une hausse des taux d'intérêt est généralement compensée par une baisse des prix de l'immobilier. Enfin, je voudrais également déclarer que l'inflation actuelle restera élevée pour les 2-3 prochaines années. Une solution choc est scrupuleusement évitée, entraînant une série de petits ajustements, qui ne font qu'exacerber la douleur et inciter la population à voter plus extrême.