Le sacre de Max Verstappen, c’est aussi leur titre

Sacré champion du monde dimanche à Abou Dhabi, Max Verstappen (24 ans) a d’abord pu compter sur ses parents, sur son manager, et ses premiers sponsors pour ensuite se faire connaître auprès des écuries. Puis, pour entrer chez Red Bull, il a pu compter sur Helmut Marko, littéralement bluffé par le talent du bonhomme, avant que Christian Horner et Adrian Newey n’en fassent de même. Une fois installé dans l’écurie, il a alors découvert les hommes et les femmes qui s’assurent de faire le lien entre le garage et la piste, entre la théorie et la pratique, entre le départ et l’arrivée, entre la performance et la victoire. Tour d’horizon. Jos Verstappen : le papa Pilote de F1 plutôt moyen (deux podiums en 106 GP), Jos Verstappen (49 ans) a dédié la deuxième moitié de sa vie à guider son rejeton vers la F1. En l’initiant au pilotage, puis en parcourant l’Europe, de piste en piste de karting. « Les plus de 100.000 km parcourus à l’époque en camionnette ont pris tout leur sens, dimanche », a dit « Jos the boss ». « Pendant les week-ends de course, nous parlons pas mal des réglages de ma voiture, etc. », dit Max au sujet d’un père pas toujours tendre avec lui. « Comme je connais de plus en plus de choses par moi-même, notre relation est plus détendue. C’est génial d’avoir son père dans les parages, surtout quand il sait comment fonctionne une course. » Sophie Kumpen et Victoria : la maman et la sœur Deux fois championne de Belgique de karting, qui a notamment eu Jenson Button comme équipier quand elle était pilote d’usine, Sophie Kumpen (47 ans) a toujours été là pour calmer les tempêtes qui pouvaient survenir entre le père et le fils. Une fois que Max est arrivé en F1, Red Bull l’a invitée à se montrer plus discrète, ce qu’elle fait sans difficulté, tout en restant disponible pour son fils. Et pour sa fille Victoria, un moment initiée au karting également, mais qui est revenue à des activités moins brutales. Pendant tout un temps, Victoria s’est occupée des réseaux sociaux de son frère avec lequel elle entretient une relation presque aussi fusionnelle que sa maman. Kelly Piquet : la compagne Très présente à l’écran depuis quelques Grands Prix, Kelly Piquet est la compagne de Max Verstappen depuis la fin de l’année dernière. Précédemment en couple avec le pilote de F1 Russe, Daniil Kvyat (celui qui avait dû céder sa Red Bull à Verstappen en 2016…) avec lequel elle a eu une fille en 2019, Kelly Piquet et la fille du triple champion du monde brésilien et de la Hollandaise Sylvia Tamsma. Âgée de 30 ans, elle semble apporter de la quiétude au champion du monde qui, selon Helmut Marko, « a gagné en maturité grâce à elle ». Raymond Vermeulen : le manager Déjà aux côtés du père Verstappen pendant toute sa carrière en Formule 1 (de 1994 à 2003), et notamment à la création de l’impressionnant fan-club qui, après le paternel, suit désormais le gamin partout dans le monde, Raymond Vermeulen s’occupe de la « commercialisation » de Max Verstappen. Avec un certain savoir-faire… La simple perspective de le voir adopter le nº1 réservé au champion du monde l’an prochain, le fait déjà saliver. « On va pouvoir renouveler le merchandising développé jusqu’à maintenant autour du nº33 », salive-t-il. Frits Van Eerd : sponsor et pilote Directeur avisé de la chaîne « Jumbo » active dans la grande distribution, Frits Van Eerd n’a pas été long à convaincre de soutenir Max Verstappen au cours de ses années d’apprentissage : il est lui-même pilote, aux 24 Heures du Mans notamment. Mais surtout, il a eu le génie d’exploiter dès le début le mouvement qui se créait autour du jeune pilote. Il a notamment organisé pendant 3 ans les « Jumbo Racedagen powered by Max Verstappen », qui réunissaient… 100.000 personnes à Zandvoort pour venir voir Verstappen effectuer quelques tours de démo au volant de sa Toro Rosso ! Le point de départ d’une « Max-Mania » que nos voisins du nord entretiennent avec délice. Christian Horner et Adrian Newey : les boss Ancien pilote d’un niveau moyen, Christian Horner s’est révélé meilleur patron d’écurie quand Red Bull lui a confié en 2005 la création de celle-ci. Marié à l’ex-Spice Girl Geri Halliwell, il s’est rapidement profilé comme un des personnages-clefs de « Drive to survive », sur Netflix, où ses bons mots et ses conversations musclées font mouche ; Toto Wolff peut en témoigner. À ses côtés, Adrian Newey est véritablement l’ingénieur qui a fait de Red Bull des machines à gagner à l’époque de Sebastian Vettel. Puis cette année avec Verstappen. Cet ingénieur aérodynamicien est tellement pointu qu’on l’a surnommé « l’homme qui voit le vent »… Helmut Marko : le « 2e père » Ancien pilote de F1, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1971, l’Autrichien est également Docteur en droit, ce qui lui a valu de devenir proche de Didi Mateschitz, le créateur de Red Bull. Et d’avoir l’oreille de celui-ci pour prendre en charge de programme de détection des jeunes talents. Alors que Max Verstappen n’avait disputé qu’une saison de F3 à l’âge de 16 ans, dans la foulée de ses saisons de karting, c’est le Dr Marko qui a osé pousser le Néerlandais à franchir directement le pas en F1. « Il est comme un deuxième père pour moi », affirme le pilote au sujet de ce trublion qui ne manque jamais une occasion d’envenimer les débats avec la concurrence. Gianpiero Lambiase : ingénieur de course Ils ont entamé leur relation par une victoire, à Barcelone en 2016, quand Max Verstappen venait de passer de Toro Rosso à Red Bull. Et depuis, ils évoluent et gagnent ensemble ! « Nous travaillons de façon tellement directe que l’on peut parfois entendre à la radio quand je ne suis pas content de lui », sourit Max Verstappen. « Mais je peux toujours compter sur ses instructions : concises, calmes et claires. » Le fruit, peut-être de la formation que Lambiase a suivie à Cambridge. Non pas comme ingénieur, mais comme acteur ! Tom Hart : ingénieur de performance Alors que l’ingénieur de course a une vue d’ensemble de tous les paramètres à contrôler et améliorer pendant un week-end de Grand Prix, l’ingénieur chargé de la performance ne s’occupe que de cela : permettre à son pilote d’avoir tout à disposition pour être le plus rapide ! « Tom met toujours un peu de temps à monter en puissance, mais il fait ça très bien, en plus d’être très social : c’est le gars qui va toujours lâcher une blague ou l’autre. Il sait ce que je veux et est toujours très rapide quand il s’agit de solutionner un problème », dit Max Verstappen. Bradley Scanes : le physio Également consultant pour « British Gymnastics », ce physio travaille depuis deux saisons avec Max Verstappen, qu’il dit « voir plus souvent que ma femme ! » Pourtant, l’entraînement physique n’est visiblement pas la tasse de thé du pilote… « Disons que ce n’est pas son hobby préféré », confirme Bradley Scanes dans un sourire. « Il préfère largement piloter ! Mais il sait bien ce dont il a besoin, en sachant que si le physique se met à flancher, c’est du côté du mental qu’il faut puiser. Du coup, il est assez discipliné malgré tout. »

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