Christine Defraigne sur les tensions au MR: «Il faut arrêter de regarder son nombril et aller de l’avant»
Après la crise qu’a traversée le MR ces derniers jours avec le décret fiscal proposé par Jean-Luc Crucke, Christine Defraigne estime que des réformes plus profondes doivent être prises. « Il est temps d’avoir une prise de conscience urgente. Le décret de Jean-Luc Crucke, je peux vivre avec. Mais ce qu’il faut ce sont des réformes extrêmement profondes ».
Mardi matin, Christine Defraigne (MR) était au micro de la RTBF pour évoquer les tensions au sein de son parti. En effet, la crise liée au décret fiscal proposé par Jean-Luc Crucke a créé de vives tensions au sein du MR. « Des crises j’en ai tellement vu dans ce parti que j’ai pris un peu de recul et de distance. J’essaie de me détacher. A l’automne il y a eu des moments d’exaltation au sein du parti avec des conséquences plus ou moins fortes. Je pense qu’il faut prendre de la distance. On est un parti de gouvernement », a-t-elle réagi.
Elle souligne également les différences d’opinion que peut rencontrer son parti notamment dans le contexte de la crise crée par le décret fiscal. « En politique, je pense que les relations humaines sont terriblement importantes et les soubresauts de l’année dernière ont peut-être laissé des traces, mais je m’en voudrais de jouer la concierge ou la politologue. Dans un parti comme le MR, il y des gens plus au centre et d’autres plus à droite. Il est logique qu’il y ait des sensibilités différentes ».
Pour Christine Defraigne, la situation que vit la Belgique aujourd’hui doit être prise dans son ensemble. Une situation qui va au-delà des discussions internes du parti. « Je pense qu’il faut être beaucoup plus nuancé. Nous avons une situation terriblement compliquée à gérer : la pandémie qui n’en finit pas, la crise sanitaire qui est devenue une crise sociale et une crise de société », explique-t-elle avant de mentionner la situation difficile de la Wallonie suite aux inondations du mois de juillet. « A un moment, il y a des priorités et il faut arrêter de regarder son nombril et aller de l’avant ».
Pour la Première échevine de Liège, les réformes doivent être plus profondes encore que le décret fiscal de Jean-Luc Crucke. « La première réforme qu’il faut faire, elle est intrafrancophone, intrawallonne. Nous sommes au pied du mur. Si les francophones ne changent pas leur mode de fonctionnement, on va droit dans le mur. Il est temps d’avoir une prise de conscience urgente. Le décret de Jean-Luc Crucke, je peux vivre avec. Mais ce qu’il faut ce sont des réformes extrêmement profondes ».
© Rossel & Cie - 2023
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Sûr qu'en regardant un peu le nombril des Belges qui rament pour vivre, le MR retrouverait ou gagnerait des électeurs perdus à cause de leur indécrottable manie de défendre les GROS intérêts d'une petite partie de nantis... éludons les injustices et le PTB disparait!
Les réformes extrêmement profondes en Wallonie sont connues d’avance: tendre vers le taux de 100 pour cent de confiscation par la voie fiscale. L’ogre a faim et n’est jamais rassasié.
S'il s'agissait de ne pas se regarder le nombril...Il aurait dû choisir un autre Président !
En effet, la Wallonie est en état de faillite : 25mds de dettes plus 10mds venant de la FWB et on annonce 50mds pour 2030. La charge de la dette est de 600M/an juste avant la dégradation de la cote par Moody's. La Belgique c'est aussi une classe moyenne de 60% des contribuables qui apportent 75% des recettes fiscales. Alors, les 15 millions de Crucke après "un an travail pour la justice fiscale et la lutte contre la fraude" ça ne passe VRAIMENT PAS !
Si vous demandez plus, vous sabordez le MR dans son idéologie actuelle. Idem pour le PS, le cdH et Écolo. Et pourtant les efforts conséquents, c'est la voie de la sagesse!