«La Lettre d’Ivan De Vadder»: «De taal is gansch het Volk!»
En Flandre et aux Pays-Bas, on vote aussi pour le « mot de l’année ». Si chacune de ces deux régions a sa propre liste, on y retrouve de nombreux termes relatifs à la pandémie.


La Langue, c’est tout le peuple. » Ce vers connu en Flandre est de la main de l’écrivain gantois Prudens van Duyse, qui fut archiviste de la ville de Gand entre 1838 et 1859, année de sa mort. Il est commémoré par une petite place tranquille à Gand, construite en 1883, au carrefour de 5 rues, avec un platane solitaire au milieu.
En qualité de cofondateur, en 1836, de l’association du même nom, « De Tael is gansch het Volk », van Duyse donna une impulsion importante au mouvement flamand. Le vers provient d’un de ses poèmes qui exprime le point de vue romantique selon lequel l’âme populaire se reflète dans la langue, ainsi que le point de vue linguistique selon lequel chaque nation exprime sa propre image du monde dans sa langue : « Protège, honnête Belge, la parole de ces glorieuses demeures, Quelles ténèbres infernales accablent ton rivage de salut. Le style, c’est tout le peuple, Buffon, ce sont tes mots : La langue, c’est tout le peuple ! »

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Jolie chronique
Écrire que le flamand est la variante belge du néerlandais du sud (avec des minuscules car je parle des langues et non des gens), c'est aller vite en besogne. La majorité des Flamands ne parlent pas ce néerlandais "académique" (on parlait naguère de l'ABN, algemeen beschaafd Nederlands, mot insupportable pour les Flamands d'aujourd'hui), mais plutôt le flamand de leur ville, leur village, leur quartier, leur rue... On n'a donc pas deux langues de part et d'autre du Moerdijk mais plutôt deux patchworks linguistiques.