Yves Van Laethem répond à Emmanuel André: «Que peut-on faire de plus? Je ne suis pas inquiet»
Pour Emmanuel André, la situation liée au variant omicron est inquiétante et le Comité de concertation semble se tenir trop tard. Le son de cloche n’est pas le même du côté d’Yves Van Laethem, pour qui d’autres mesures ne sont pas (encore) nécessaires.

Mardi, Emmanuel André avait exprimé son inquiétude quant à la date du prochain Comité de concertation (le 22 décembre prochain). En effet, pour le microbiologiste, la date prévue est trop tardive. « Scénario hypothétique : si le temps de doublement est de 2-3 jours et que l’on attend que les hôpitaux débordent pour réunir le Codeco afin de planifier pour la semaine suivante des mesures progressives, il est certain que les hôpitaux déborderont beaucoup beaucoup », a-t-il indiqué sur Twitter.
Une position qu’Yves Van Laethem ne semble pas partager. Interrogé par Sudinfo, l’infectiologue estime que la date du Codeco tombe à pic. « Quelles mesures supplémentaires peut-on encore prendre ? Les enfants doivent porter le masque dès l’âge de 6 ans, les écoles vont bientôt fermer, etc. Que peut-on faire de plus ? ».
« Je crois que l’on crie un peu vite. On ne connaît toujours pas la virulence exacte de ce variant. Moi, je ne suis pas plus inquiet que cela », explique-t-il. Bien que les mesures actuelles et la troisième dose restent essentielles pour Yves Van Laethem.
De son côté, en ce qui concerne le nouveau variant, Emmanuel André craint un certain laisser-aller. « Ma plus grande crainte concernant le variant omicron est que trop de personnes se soient laissées convaincre qu’un variant qui est beaucoup plus contagieux et qui provoque (peut-être) moins souvent des formes sévères provoquera moins de problèmes. Parce que c’est faux. », a-t-il affirmé. « Quand on regarde d’autres pays d’Europe occidentale où Omicron a quelques jours/semaines d’avance par rapport à la Belgique, on constate que le virus circule très rapidement et que le nombre d’hospitalisations liées à omicron augmente. On ne sait pas encore jusqu’où ».
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De la différence entre réagir ou "proagir". Une réaction, avec ce virus et sa dynamique à délai de retard, signifie avoir un retard de trois semaines au moins sur le développement de l'épidémie.
Ce qui est exaspérant, c'est ce genre de batailles publiques entre experts qui terrorisent la population. Communiquer sur cette pandémie devrait être canalisé dans la Presse et surtout limité dans les médias. Quant à Emmanuel André, il devrait lui être demandé de ne plus s'exprimer publiquement.
Ben oui bien sûr, en faisant taire le messager, le message d'alerte n'a plus lieu d'être, et la menace disparaît miraculeusement... Raisonnement complètement idiot.
Que peut-on faire? Par example, soigner les malades avec des protocoles précoces bien établis depuis deux ans. Incroyable, non? Soigner ceux qui tombent malades, la bombe, quoi.
Le petit adolphe milite pour la propagation du virus, son plan, un eugénisme grandeur nature.