Carte blanche: choisir la vie!
La Nuit en a assez d’être assise à bord du Titanic et demande sa réouverture le 29 janvier 2022.

Mesdames, Messieurs les politiques,
A la veille des fêtes censées véhiculer des valeurs de partage, de famille et d’amitié, nous, professionnels de la culture festive et de la nuit, souhaitons vous interpeller sur les conséquences des décisions prises lors du Codeco du 26 novembre 2021 et vous demandons, solennellement, de faire, en 2022, le choix de la vie.
Depuis le 13 mars 2020, nos vies se sont arrêtées afin de permettre à autrui de continuer à mener les leurs. Si, certes, cette décision était compréhensible et acceptable dans un premier temps, elle ne l’est plus aujourd’hui, près de deux ans plus tard.
Si la Nuit s’est éteinte et tue pendant plus de vingt mois, consciente et compréhensive de l’effort demandé à chaque citoyen.ne, elle ne le peut plus à présent.
Sachant que, depuis le début de la crise, notre secteur a été solidaire des 11 millions ;
Que notre secteur a suivi, à la lettre, l’ensemble des mesures qui lui ont été imposées (CST, CST+, etc.) sans jamais rechigner ;
Que notre secteur a été le seul à devoir fermer à deux reprises après seulement 8 semaines d’activité en 2 ans ;
Que se relaxer, se retrouver les uns et les autres est inhérent à la vie humaine et que des fêtes sauvages ont lieu chaque week-end par centaines, sans aucune prévention des risques ;
Que nous sommes l’un des derniers espaces libertaires et que dans ces temps moroses et anxiogènes, nous offrons à la population une bulle d’air aussi indispensable que bénéfique en termes de bien-être mental ;
Qu’il s’agit d’un secteur essentiel non seulement à la jeunesse mais également à l’écosystème de toute ville moderne ;
Que les aides qui nous sont octroyées ne pourront être suffisantes, quelles qu’elles soient ;
Que le secteur se retrouve à nouveau sans perspective ni trésorerie ;
Que nous sommes des opérateurs responsables, ne pouvant plus accepter que vous décidiez de sacrifier une génération entière d’entrepreneurs et de jeunes citoyen.ne.s avec un seul plan « Titanic », nous envoyant inévitablement droit dans l’Iceberg ;
Qu’aucune étude ne prouve une responsabilité disproportionnée, par rapport aux autres secteurs, dans l’encombrement des soins intensifs ;
Que l’encombrement des soins intensifs par des patients Covid reporte, et c’est inadmissible, des opérations courantes et complique le travail du personnel soignant au quotidien ;
Que la vaccination fonctionne en ce qu’elle prévient des complications et évite donc l’encombrement des soins intensifs ;
Qu’il est prouvé que les individus rétablis représentent également un risque réduit de contamination et de complications dues au virus ;
Que les virologues et vous, Mesdames, Messieurs les politiques, avez toujours insisté sur l’importance de la vaccination dans le combat contre cette pandémie ;
Que nous, et notre public, sommes pour la plupart vacciné.e.s et avons joué le jeu de la collectivité ;
Que nous ne tiendrons pas plus tard que la fin janvier et que les entrepreneurs pourraient être amenés à prendre des décisions drastiques par rapport à leur(s) établissement(s) si aucune date de réouverture n’était envisagée à ce terme, ce qui représenterait un échec irréversible pour la richesse du paysage culturel et festif national ;
Nous vous demandons aujourd’hui de pouvoir reprendre nos activités dès le 29 janvier 2022, au plus tard.
Prêt à prendre la main
Pour ce faire, notre secteur est prêt à prendre la main, à se positionner fort et se mobiliser afin de convaincre nos publics à l’intérêt de la vaccination car c’est, à nos yeux, la seule solution vers un retour à la vie sociale et festive.
Doit-on encore accepter aujourd’hui de condamner des secteurs et de pénaliser la société à long terme pour des irréductibles qui, au nom de leur liberté individuelle, empêchent le retour à notre liberté collective, notre travail, nos vies, nos passions ?
Allons-nous encore constater l’échec d’une stratégie de risque zéro aux dépens des solutions telles que la gestion et la réduction des risques ? En d’autres mots, allons-nous encore faire le choix de l’isolement plutôt que de la résilience ?
Dans cette crise, nous sommes persuadés qu’il va falloir apprendre à vivre avec le virus et qu’il n’y a plus de place pour les demi-mesures.
Dès lors, nous sommes prêts à ne rouvrir nos portes, ce premier semestre 2022, qu’aux personnes présentant un risque minimal, c’est-à-dire aux personnes vaccinées et aux personnes rétablies (2G). Aujourd’hui, c’est donc de la manière la plus décidée que nous vous demandons d’avancer dans ce sens dans vos négociations et en vue de notre prochaine réouverture.
Enfin,
Mesdames, Messieurs les politiques, en 2022, entre autres choses, nous vous demandons de choisir la vie, la jeunesse, les générations futures… et les loisirs qui les accompagnent.
(*) Les signataires
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Ils font juste le choix de leur tiroirs-caisses, un point c'est tout. Pas plus qu'un tas d'autres, ils n'ont le moindre souci de "la vie" ou de la "santé mentale" des jeunes ou des moins jeunes. Je ne leur en veux pas de vouloir préserver leur gagne-pain mais ce qui m'énerve c'est cette manière de se planquer derrière des prétextes supposés présentables, voire, c'est très tendance, "citoyens". Et, désolé, mais les dernières activités qui peuvent prétendre être "essentielles" et qui, en même temps, ne leur déplaise, sont les plus contaminantes, qu'on soit vacciné ou non, ce sont bien les sorties en boîtes de nuit. Alors, hein, un peu de décence SVP. Merci.
Choisir la vie ? Oui, mais la vie de qui ?
Les cancéreux vous disent M.... !