Jean-Pascal Labille: «La pandémie a bouleversé le fonctionnement du système de soins de santé»
A l’heure où les mutuelles socialistes provinciales fusionnent pour créer Solidaris Wallonie, à l’heure où la pandémie a montré les limites du système, Jean-Pascal Labille, patron de Solidaris, plaide pour une réforme profonde des soins de santé.


Solidaris Liège, Solidaris Namur, Solidaris Brabant wallon… Au 1er janvier prochain, les appellations provinciales des mutuelles socialistes disparaîtront pour faire place à une seule entité au niveau wallon. Une opération de fusion lancée face à la volonté du gouvernement fédéral de privilégier de plus grosses structures. « Notre objectif, c’est à la fois privilégier la proximité via des points de contacts locaux, de mettre en place une assurance complémentaire identique pour tous et d’élargir l’accessibilité aux soins », dit Jean-Pascal Labille, secrétaire général de l’Union des Mutualités socialistes et président du futur comité de direction de Solidaris Wallonie. Autre objectif affirmé du regroupement : « renforcer notre positionnement politique aux niveaux régional et national ».

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
<<Augmenter les salaires est indispensable mais ça ne suffira pas, il faut aussi améliorer sensiblement les conditions de travail de ces gens.>> Tout à fait d'accord! et là, les soignants eux-mêmes ne le comprennent pas toujours, eux qui bien trop souvent dans le passé se sont littéralement fait "achetés" en renonçant à des réformes utiles sur le plan du bien-être en échange d'augmentations de leurs rétributions.
Il est donc temps de relire le rapport du Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) "CONCEPTUAL FRAMEWORK FOR THE REFORM OF THE BELGIAN HOSPITAL PAYMENT SYSTEM" publié en 2014. Avant de refinancer massivement, il faut sans doute aussi envisager ce qui peut être fait avec les moyens existants : ceux repris dans la BMF à charge du fédéral, les coûts d'infrastructure à charge des régions et le mécanisme des plus opaques des rémunérations et des rétrocessions d'honoraires des médecins spécialistes (la plupart du temps indépendants, souvent en sociétés sauf les médecins des hôpitaux universitaires qui sont salariés). On lit par exemple à la page 195 de ce rapport qu’un néphrologue pouvait gagner en 2010 425.000 €/an...
Pourquoi les Pays-Bas en lock-out et pas nous ? Notamment parce que notre système de soin de santé est meilleurs pour les soins intensifs. Il y a de gros investissements, des sommes importantes allouées au personnel …. Et les syndicats ne parlent pas de réforme, d’organisation, de plans d’avenir …. Ils parlent de revalorisation et de fric … c’est normal, ils jouent dans un cadre d’action interprofessionnel … et Labille rajoute sa petite couche gauchiste …
Le chantre de l’action commune a parlé. Solidaris est juge et parie … pour quel camp parle-t-il, les syndicats, la mutuelle ou l’opérateur soin de santé. Mais c’est vrai qu’il fut ministre et son poid n’est pas négligeable au PS.