Vincent Kompany sur les incidents racistes à Bruges: «Une réaction d’être humain, pas d’entraîneur»
Le coach anderlechtois est revenu sur les incidents racistes à Bruges dimanche, lors du partage entre les Blauw en Zwart et Anderlecht.

Le visage de Vincent Kompany était marqué dimanche après-midi en quittant le stade Jan Breydel suite aux multiples insultes racistes à son encontre, celle de son staff et certains joueurs du noyau anderlechtois. Il l’était encore trois jours plus tard en conférence de presse où il est forcément revenu sur l’un des maux - le racisme - qui gangrène le football depuis de bien trop longues décennies. « J’ai réagi en tant qu’être humain et pas en tant qu’entraîneur, explique-t-il. Je n’avais rien anticipé. Je n’avais pas de plan d’action contre le racisme. C’est une situation perpétrée par quelques-uns et qui arrive trop souvent. Pas seulement dans le football professionnel mais également chez les amateurs et les jeunes. Ce n’était pas très surprenant pour moi, mais c’était quand même un coup de poing dans mon ventre. En tant qu’entraîneur, on veut pouvoir préparer un match, pas un tel débat. Maintenant, je ne peux pas fuir ce qui s’est passé. C’est un débat inconfortable mais il ne faut en aucun cas le minimaliser ou le dédramatiser. »
Il faut plutôt le prendre à bras-le-corps avec des sanctions exemplaires pour les fautifs et des actions pour que cela n’arrive plus dans le futur. Forcément pas gagné d’avance et Vincent Kompany le sait très bien. Mais cela n’empêche pas le coach anderlechtois d’envoyer un message fort aux instances. « Les autorités doivent faire en sorte que cela n’arrive plus, avance le T1 du Sporting avant d’adresser un dernier message. Mon but n’est pas d’envoyer les coupables au bûcher. Mais il faut que les gens se voient tous comme des êtres humains et non en fonction de la couleur de la peau. »
90 % des billets vendus
Un message sociétal qui n’était pas le seul dans sa bouche à la veille de la réception de Courtrai en Coupe de Belgique. L’entraîneur du RSCA a pointé toute l’importance que revêt ce quart de finale. « Je n’ai pas gagné la Coupe en tant que joueur mais j’en ai envie en tant que coach, admet Kompany. J’ai l’impression que cette compétition a gagné en importance par rapport à il y a dix ou quinze ans. Nous préparons ce match face à Courtrai comme celui face à Bruges. On veut aller en demi-finale. Mais ce ne sera pas simple face à une équipe difficile à jouer et avec un Karim Belhocine qui lui a ajouté un petit quelque chose. »
Une rencontre également importante dans l’esprit des supporters bruxellois. Alors que l’horaire de la rencontre avait fait polémique – initialement, le match était programmé à 18h et a été décalé de 45 minutes notamment suite à un appel au boycott de la part de la « Mauve Army » –, 90 % des places ont trouvé preneur pour la venue de Courtrai.
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il n'y a qu'en Belgique que joueurs, arbitres, délégués au terrain et stewards sont sourds ? https://www.rtbf.be/sport/football/etranger/allemagne/detail_allemagne-une-toute-premiere-rencontre-de-football-arretee-apres-des-insultes-racistes-les-deux-equipes-sont-rentrees-au-vestiaire-par-solidarite?id=10903140